France : vers une privatisation des Aéroports de Paris et de la loterie

Le gouvernement français a annoncé jeudi qu’il allait enclencher la privatisation d’ADP, qui gère les aéroports de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, et de la Française des jeux (FDJ), l’opérateur de la loterie, mais sans préciser le niveau des cessions.

"Nous réfléchissons à l’ouverture du capital de la FDJ tout en gardant le monopole", a reconnu sur Sud Radio le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, évoquant pour la première fois une privatisation partielle de l’opérateur de jeux français.

"Nous demanderons prochainement les autorisations législatives nécessaires pour faire un certain nombre de cessions d’actifs", a déclaré de son côté le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire.

M. Le Maire n’a pas donné publiquement le nom des entreprises concernées. Mais ils ne font guère de doute. Actuellement, seules quatre entreprises à capitaux publics sont concernées par des restrictions légales imposant des seuils de détention minimum pour l’Etat : Aéroports de Paris (ADP), EDF, Engie et la FDJ.

Une cession de participation dans EDF ayant été exclue à plusieurs reprises par le gouvernement, qui considère cette entreprise comme "stratégique", restent les trois autres sociétés, et notamment la FDJ et ADP.

Concernant ADP, "la décision de privatiser" le groupe "est prise depuis longtemps", a expliqué à l’AFP une source proche du dossier. Même chose pour la FDJ, repérée depuis plusieurs mois comme un candidat idéal à la privatisation par les banquiers d’affaires.

Quel seront les montants cédés, et selon quelles modalités? Selon la source proche du dossier, aucune décision n’a encore été prise, l’exécutif voulant se donner des marges de manoeuvre.

Une loi entérinera la modification des seuils légaux voulue par le gouvernement et "comprendra une habilitation à passer sous la barre des 50%. Mais le niveau de cession ne sera décidé que dans un second temps", a précisé cette source.

L’Etat détient actuellement 72% du capital de la Française des jeux. Selon une source proche du dossier, il pourrait descendre à hauteur de 25% ou 30% du capital, avec une introduction en Bourse, pour permettre au grand public de devenir actionnaire de la société.

Concernant ADP, l’Etat en possède 50,6%.

afp

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