France : 300 personnes manifestent pour la fermeture d’un bar privé d’extrême droite

Quelque 300 personnes ont manifesté à Lille, dans le nord de la France, dimanche après-midi pour réclamer la fermeture d’un bar privé d’un groupuscule d’extrême droite, Génération Identitaire, visé par une enquête préliminaire après la diffusion d’un documentaire choc, a constaté une journaliste de l’AFP.

"Tout le monde déteste les fachos", pouvait-on lire sur une banderole du cortège composé notamment de membres de l’Action antifasciste.

Dans "Generation hate", un documentaire en anglais en deux parties diffusé sur la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, des membres de Génération Identitaire sont filmés en caméra cachée, notamment dans les locaux de ce bar, "La Citadelle".

On peut notamment y voir plusieurs personnes tenir des propos racistes et se vanter d’agressions à caractère ethnique. On les voit aussi trinquer au "Troisième Reich".

"Tout le monde déteste La Citadelle !" ou encore "La Citadelle en feu, les fachos au milieu !", ont scandé les manifestants.

"Je considère que ce n’est absolument pas normal qu’un bar participe à répandre des idées fascistes qui prônent la violence", a dit Maëlle, 25 ans.

"C’est inquiétant de vivre dans une société où il existe ce genre de groupuscule fasciste" et "c’est extrêmement inquiétant que les pouvoirs publics ne réagissent pas", a pour sa part estimé Jessy, 38 ans.

Le parquet de Lille a décidé d’ouvrir le 12 décembre une enquête préliminaire "au regard des violences et des propos tels qu’ils apparaissent" dans le reportage.

En septembre 2016, l’ouverture de ce lieu, situé à une centaine de mètres de la célèbre Grand-Place, uniquement accessible aux adhérents et qui n’a pas pignon sur rue, avait déjà provoqué des remous et une manifestation ayant réuni environ 500 personnes contre son implantation.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite