FOOTBALL – MONDIAL 2010 : L’Afrique du Sud se prépare : Soweto attend les touristes

Hôtels, magasins, restaurants et discothèques fleurissent à Soweto, township branché au sud de Johannesburg, où de nombreux touristes ont choisi de séjourner pendant la Coupe du monde (11 juin au 11 juillet).

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Situé à quelques kilomètres du stade flambant neuf de Soccer City, calebasse colorée de plus de 90.000 places qui accueillera le match d’ouverture et la finale du Mondial (11 juin/11 juillet), Soweto fait le plein pour la compétition. "Avant, on avait honte de dire qu’on venait de Soweto, c’était synonyme de criminalité, bidonville et pauvreté", rappelle Frans Malotle, propriétaire d’une des maisons d’hôtes de plus en plus nombreuses dans cette ville à part entière, où vit un tiers des 3,8 millions d’habitants de Johannesburg. Maintenant, "les gens veulent séjourner dans les townships. Notre B & B est complet durant le tournoi", assure-t-il.

Les affrontements de 1976

Non loin de là, depuis le hall d’entrée d’un hôtel quatre étoiles, d’immenses portraits d’un Nelson Mandela tout jeune regardent en contrebas la rue poussiéreuse où les militants anti-apartheid ont affronté la police il y a 34 ans. Le 16 juin 1976, le township avait explosé sur les écrans de télévision dans le monde, lorsque 10.000 écoliers étaient descendus dans la rue. La répression policière avait fait des centaines de morts à travers le pays, cristallisant la mobilisation internationale contre l’apartheid.

Ces images de pneus enflammés, de manifestations violentes et de brutalités policières restent attachées à la perception des townships dans le monde. À Soweto, la réalité a pourtant bien changé. Les SOuth WEst TOwnships (Soweto) avaient été créés dans les années 1930 pour maintenir un réservoir de main-d’œuvre à l’écart de la ville blanche, selon le principe des ghettos noirs systématisé par les lois d’apartheid.

Après les premières élections multiraciales en 1994, la criminalité a d’abord explosé dans ces bidonvilles privés de tout. Mais Soweto a reçu une attention toute spéciale des pouvoirs publics." Soweto est passé du statut de township à celui de ville, avec ses centres commerciaux, ses rues goudronnées et une criminalité en baisse", résume Garth Klein, expert en développement urbain à l’Université de Witwatersrand (Johannesburg).

Fêtes informelles

Les bidonvilles demeurent une réalité. Mais les petites maisons de briques de la classe moyenne s’étendent presque à vue d’œil, côtoyant des quartiers aux villas luxueuses comme celle de Winnie Madikizela-Mandela, l’ex-femme du héros.

Et Soweto, c’est aussi un art de vivre. Le week-end, les fêtes informelles s’organisent autour des "braais" (barbecue). "Tu n’as pas besoin d’invitation", souligne Simphiwe Ngwena, 19 ans. "Tu te pointes juste et tu dis : salut !"

les BAFANA bafana

L’Afrique du Sud, adversaire de la France dans le groupe A du Mondial 2010, subit ce soir (0 h 30 heure française) à Asuncion son premier gros test de l’année face au Paraguay, à deux mois de la Coupe du monde organisée sur son sol. Les Bafana Bafana, qui restent sur un nul décevant (1-1) le 3 mars contre la Namibie, achèvent une tournée de trois semaines en Amérique du Sud, ponctuée de sept matches contre des clubs brésiliens, sans aucune défaite.

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