Au cours d’une conférence de presse donnée sur le circuit de Sakhir avec le patron de la F1, Bernie Ecclestone, le prince Salman a clairement affirmé que les appels à la suppression de la course resteraient lettre morte.
La famille royale de Bahreïn entend utiliser la tenue de la course pour démontrer que la situation est revenue à la normale après l’écrasement du soulèvement né du printemps arabe en Tunisie et en Egypte l’an dernier.
Ces manifestations avaient provoqué l’annulation du Grand Prix. L’opposition chiite au régime sunnite veut profiter du retour de la course pour faire entendre ses revendications et dénoncer la répression.
"Je pense qu’annuler la course ne ferait que renforcer les extrémistes", a déclaré le prince Salman, qui avait été à l’origine de la création du Grand Prix en 2004.
"Pour ceux d’entre nous qui tentent de sortir de ce problème politique, la course permettra de construire des ponts entre les communautés, de faire travailler les gens ensemble", a-t-il dit.
Le prince héritier est intervenu quelques heures après les premiers essais libres du Grand Prix. Le circuit de Sakhir était placé sous haute surveillance. Deux des 12 écuries ont rapporté que des membres de leur équipe avaient vu des manifestants et des cocktails molotov sur la route de Manama.
Force India, qui avait autorisé deux équipiers a quitter Bahreïn jeudi, a décidé de ne pas participer à la seconde séance d’essais individuels pour être sûr que toute son équipe pourrait rentrer à Manama ce vendredi soir. La journée de samedi sera consacrée aux essais de qualification.