Sommet de dirigeants ouest-africains sur la Guinée-Bissau lundi à Conakry

Sommet de dirigeants ouest-africains sur la Guinée-Bissau lundi à Conakry
Six chefs d’Etat ouest-africains, représentant la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine (UA), tiendront lundi à Conakry un sommet consacré à la crise en Guinée-Bissau, a annoncé vendredi à l’AFP un haut responsable en Guinée.

"Cinq chefs d’Etat sont attendus pour un sommet de la Cédéao sur la crise bissau-guinéenne lundi à Conakry", où ils se réuniront avec leur homologue guinéen Alpha Condé, a déclaré un responsable du ministère guinéen des Affaires étrangères".

Seront présents l’Ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, le Béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l’UA, ainsi que leurs homologues Faure Gnassingbé (Togo), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Yahya Jammeh (Gambie), a affirmé ce responsable sous couvert d’anonymat, indiquant que les travaux dureront une journée.

Il n’a pas fourni de détails sur le programme.

Selon lui, Conakry a été choisie pour abriter le sommet "parce que le Cédéao a désigné Alpha Condé comme médiateur pour la Guinée-Bissau" pour résoudre la crise entre les deux tours de l’élection présidentielle.

Ce processus électoral a été interrompu par le coup d’Etat militaire du 12 avril, dénoncé par la communauté internationale mais qui n’a pas fait l’objet de commentaire officiels en Guinée.

Le 2 avril, les dirigeants de la Cédéao réunis à Dakar, au Sénégal, avaient désigné M. Condé pour une médiation dans la crise en Guinée-Bissau après le premier tour de la présidentielle le 18 mars, qui avait qualifié pour un second tour en avril l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior et l’ex-président Kumba Yala, son principal opposant.

Mais M. Yala et quatre des neuf candidats qui étaient en lice pour mars avaient rejeté les résultats et réclamé l’annulation du scrutin, le jugeant frauduleux. Kumba Yala avait refusé de participer au second tour, fixé à fin avril, en suscitant des craintes de nouvelles violences dans ce pays ayant connu des plusieurs soubresauts politico-militaires depuis son indépendance, en 1974.

Les putschistes bissau-guinéens ont désigné un président de transition et mis en place un "Conseil national de transition", ce qu’a condamné jeudi la Cédéao, en dénonçant une "usurpation du pouvoir".

Les chefs d’Etat de la région doivent discuter de la situation en Guinée-Bissau jeudi 26 avril lors d’un autre sommet, cette fois à Abidjan. Cette rencontre sera aussi consacrée à la crise au Mali, pays qui tente de revenir à l’ordre constitutionnel après un coup d’Etat militaire le 22 mars, et des activités toujours en cours de divers mouvements armés qui en contrô lent la moitié Nord.

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