Eric Zemmour officialise sa candidature à la présidentielle 2022
Le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour a mis fin à un non-suspense et officialisé mardi sa candidature à l’élection présidentielle dans une vidéo au ton théâtralement dramatique, à l’issue d’une précampagne agitée et de premiers tassements dans les sondages.
« J’ai décidé de me présenter à l’élection présidentielle », a-t-il annoncé, installé devant une bibliothèque, assis derrière un micro d’époque, mimant le parallèle avec l’appel du général de Gaulle du 18 juin 1940.
Sur le 2e mouvement de la 7e symphonie de Beethoven, dans une vidéo entrecoupée d’images de violences en France ou d’archives historiques, l’ancien éditorialiste de CNEWS et du Figaro explique s’adresser aux Français qui « se sentent étrangers » dans leur « propre pays », « pour que nos filles ne soient pas voilées et que nos fils ne soient pas soumis ».
Le polémiste de 63 ans a renvoyé dos-à-dos les « bien-pensants », les « élites », les « journalistes », les « islamo-gauchistes » et les tenants de « la théorie du genre ».
Mes chers compatriotes, je suis candidat à l’élection présidentielle.
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) November 30, 2021
Eric Zemmour « nous a vendu qu’il était le Trump français. C’est un Trump commandé sur Wish, cette plateforme de contrefaçons qui vend des trucs qui ne fonctionnent pas, qui sont faux », a cinglé mardi sur Europe 1 Gabriel Attal.
Le porte-parole du gouvernement a dit se « poser des questions sur sa capacité à représenter notre pays » après la visite chahutée du polémiste à Marseille samedi qui s’est terminée par un échange de doigts d’honneur avec une passante. Un geste « fort inélégant », avait convenu Eric Zemmour le lendemain.
Après cette annonce tournée il y a deux semaines et qui doit être suivie d’une interview au 20H de TF1 -cette fois en direct-, il va tenir son premier meeting de campagne dimanche après-midi au Zénith de Paris. La CGT, Solidaires et des militants antifascistes ont déjà promis une manifestation pour faire « taire Zemmour », à 13h dans la capitale.
Le polémiste est en outre accusé d’agressions sexuelles selon plusieurs témoignages de femmes recueillis par Mediapart. Mais aucune plainte n’a été annoncée contre lui.