Pour le chef du gouvernement turc, qui a protesté à de multiples reprises avant le vote, la proposition de loi qui prévoit de pénaliser la négation des génocides relève d’"une politique fondée sur le racisme, la discrimination et la xénophobie".
La Turquie, a ajouté Erdogan, annule toutes les rencontres politiques, économiques et militaires prévues avec la France. De même, elle annule l’autorisation qui était faite aux avions de chasse et aux bâtiments de guerre de l’armée française d’atterrir ou d’accoster en Turquie.
"C’est de la politique fondée sur le racisme, la discrimination et la xénophobie. C’est de la turcophobie et de l’islamaphobie à des fins électorales et cela pose question non seulement en France, mais dans toute l’Europe", a-t-il dit lors d’une conférence de presse, ajoutant que la Turquie ne pouvait "rester silencieux face à cela".
Recep Tayyip Erdogan accuse le président français Nicolas Sarkozy de sacrifier les relations franco-turques pour s’attirer les voix de la communauté arménienne de France dans l’optique de l’élection présidentielle du printemps prochain.
"Les relations entre la Turquie et la France ne remontent pas qu’à 50 ou 100 ans, c’est une relation solide de plusieurs siècles, un processus que M. Sarkozy sacrifie au nom de calculs politiciens", a-t-il poursuivi.
Dès l’issue du vote à l’Assemblée, la Turquie a annoncé le rappel de son ambassadeur en poste à Paris. Les autorités françaises ont déploré cette réaction et rappelé que la France considérait la Turquie comme un partenaire important.