Egypte: l’opération antijihadistes se poursuit, frappes nocturnes au Sinaï

De nouvelles opérations militaires, dont des frappes aériennes qualifiées de "puissantes", ont eu lieu durant la nuit dans le Sinaï, a annoncé samedi l’armée égyptienne, au lendemain du lancement d’une vaste campagne antijihadistes.

"Les forces aériennes ont poursuivi dans la nuit la mise en oeuvre de frappes aériennes ciblées contre des rassemblements et foyers terroristes", dans l’ouest et le nord du Sinaï, a annoncé dans un communiqué le porte-parole des forces armées, Tamer el-Refaï.

L’armée égyptienne a lancé vendredi une vaste opération "antiterroriste" dans plusieurs régions du pays, dont la péninsule du Sinaï (nord-est), où la branche locale du groupe Etat islamique (EI) mène régulièrement des attaques meurtrières.

Baptisée "Sinaï 2018", l’opération lancée à un mois et demi de l’élection présidentielle, mobilise notamment l’aviation et la marine, dans le Sinaï mais aussi dans des régions du delta du Nil (nord) et dans le désert occidental, frontalier de la Libye.

Selon le communiqué publié samedi matin par l’armée, des raids terrestres ont également été menés par les forces spéciales, les gardes-frontières et la police "dans différents axes à l’intérieur des villes du nord et de l’ouest du Sinaï".

La protection des frontières maritimes a par ailleurs été renforcée de même que celle de la frontière ouest avec la Libye "pour empêcher toute tentative d’infiltration".

Les groupes Liwa al-Thawra –apparu en 2016 en Egypte– et Hasm, tous deux désignés comme "terroristes" fin janvier par le Département d’Etat américain, ont fustigé cette campagne militaire quelques heures après son lancement.

Vendredi, trois membres du mouvement Hasm ont été tués dans des échange de tirs avec la police au Caire, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Quatorze autres membres de ce groupe ont été arrêtés à travers le pays, d’après la même source.

Fin novembre, le président Abdel Fattah al-Sissi, seul candidat sérieux à l’élection du 26 mars, avait donné trois mois à son chef d’état-major et son ministre de l’Intérieur pour rétablir la sécurité et la stabilité au Sinaï.

Cette injonction avait été lancée quelques jours après une attaque contre une mosquée dans le Nord-Sinaï qui avait fait plus de 300 morts, l’attentat le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Egypte. Elle n’a pas été revendiquée. (afp)

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