Donald Trump annonce vendre des F35 à l’Arabie Saoudite
Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il allait vendre des F-35 à l’Arabie saoudite, à la veille d’une rencontre avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, pour moderniser l’armée de l’air saoudienne.
« Je confirme, nous allons le faire », a affirmé lundi le président Donald Trump dans le Bureau ovale. « Nous allons vendre des F-35 », validant une décision qui pourrait porter sur 100 appareils pour 50 milliards de dollars. Cette annonce intervient à la veille d’une journée diplomatique avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, premier client des États-Unis en armement, qui lorgne ces chasseurs furtifs depuis des années pour moderniser son armée de l’air et faire face aux menaces iraniennes.
Jusqu’à présent, la vente était bloquée par le Qualitative Military Edge (QME), une clause de loi américaine assurant à Israël un avantage militaire qualitatif sur ses voisins du Moyen-Orient. Israël avait d’abord cherché à lier son feu vert à une normalisation avec l’Arabie saoudite, mais ces exigences semblent s’être évanouies après des discussions bilatérales. Une source américaine, citée par Israel Hayom, a garanti que la vente « ne compromettrait pas la sécurité d’Israël ni son avantage technologique sur les autres pays de la région », ajoutant que l’accord de Trump a été approuvé après avoir examiné toutes les données et tous les scénarios possibles.
En Israël, les autorités ont précisé que la vente a été réalisée en coordination avec Jérusalem. Selon une estimation prudente, les avions pour l’Arabie saoudite n’arriveront que dans environ cinq ans et seront des modèles sans tous les systèmes les plus récents utilisés dans l’aviation israélienne, maintenant l’avantage stratégique d’Israël.
Cette annonce fait partie d’une série de ventes d’armes sophistiquées aux alliés arabes, et le Maroc est également en négociation pour l’acquérir, sans objection d’Israël.
Mais rien n’est encore fait : le Congrès américain peut encore bloquer ou retarder la vente, comme il l’a fait pour les F-35 des Émirats arabes unis en 2020 (approuvés en 2021 après négociations) et les MQ-9B Sea Guardian du Maroc en 2023 (retardés en raison de préoccupations sur la technologie sensible). Pour rappel, la Turquie avait vu sa commande de 100 F-35A suspendue en 2019 pour avoir acquis des missiles S-400 russes, témoignant des exigences de Washington. Si les États-Unis ne réalisent pas la vente, l’Arabie saoudite pourrait se tourner vers d’autres fournisseurs pour un chasseur de 5e génération, tels que la Russie pour des Su-57 ou la Chine pour des J-20, ou des alternatives européennes comme le Rafale français, déjà présent dans la région.
