Des médias algériens sonnent la charge contre la France, accusée de privilégier le Maroc

A J-5 de la Réunion de Haut Niveau (RHN) entre la France et le Maroc et à la veille d’une réunion mixte économique franco-algérien (Comefa), la presse algérienne sonne sa traditionnelle charge contre la France, accusée de privilégier son allié marocain au détriment d’Alger.

« Ces vérités amères que l’Algérie en colère va dire à la France ce dimanche », titre un média algérien qui croit savoir que L’Algérie a décidé de « taper du poing sur la table pour signifier à la France son insatisfaction s’agissant de plusieurs dossiers ».

En cause, les faibles investissements étrangers et particulièrement français en Algérie. Ceux-là mêmes qui étaient derrière le grave dérapage du chef de la diplomatie algérienne contre le Maroc.

Citant des sources anonymes, le site « Algérie patriotique » rapporte que « les investissements français en Algérie demeurent faibles comparativement aux efforts que consent la France au Maroc, bien que le marché algérien soit autrement plus attractif ».

Or, le rapport Doing Business 2017 de la Banque Mondiale publié, le 25 octobre dernier, a classé le Maroc au 68-ème rang parmi 190 économies. Ce qui place le Royaume 1er en Afrique du Nord, 3-ème au niveau du continent africain (Afrique du sud et Nigéria) et 4-ème au niveau de la région MENA.

« Le choix fait par Paris de se tourner vers Rabat répond à des calculs machiavéliques et les discours lénifiants des décideurs français à l’égard de l’Algérie « amie » et « partenaire stratégique dans la région » ne convainquent plus à Alger », accuse-t-il encore.

«Nos sources font remarquer que les investisseurs français devront faire un sérieux effort s’ils veulent s’implanter en Algérie. Il en va ainsi du constructeur automobile Peugeot qui devra construire une usine de montage sur place, faute de quoi il se verrait privé du marché algérien », menace le site d’information, ajoutant que « la marque au losange devra, elle aussi, améliorer sa production qui est bien en-deçà des besoins du marché local ».

Sur le plan politique, c’est encore plus insupportable, s’énerve le site. « Paris est devenue la capitale de l’influence globale marocaine. Preuve en est, poursuit-il, «le travail de lobbying effectué par la France pour l’élection de la fille du conseiller du roi Mohammed VI, Audrey Azoulay, à la tête de l’Unesco, la désignation de la Franco-marocaine Leïla Slimani à la Francophonie et le maintien de Jack Lang à la tête de l’IMA », etc.

Pour le site algérien, « L’avènement d’Emmanuel Macron n’a rien changé – et ne changera rien – à cet état de fait car la politique étrangère de la France n’est pas détenue par la seule personne du Président de la République. La raison d’Etat immuable en France consiste, depuis 1962, à renforcer le poids du Maroc (…) aux dépens de l’Algérie dont l’indépendance de la diplomatie a toujours contrarié les desseins de l’ex-colonisateur. »

Même son de cloche du côté de TSA. Ce site algérien, qui cite lui aussi des sources anonymes, écrit que l’Algérie n’accepte pas de passer au second plan aux yeux de la France.

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