Parmi elles figurent le porte-parole de la Coalition, Walid al-Bounni, et sa vice-présidente, Suheir Atassi. Leur geste intervient alors que l’élection de Ghassan Hitto dans la nuit de lundi à mardi, lors d’une réunion à Istanbul, a suscité des désaccords.
Des membres influents de la Coalition, comme Kamal Labwani, Marwan Hajj Rifai, Yehia al-Kurdi et Ahmad al-Assi Jarba, ont également déclaré avoir "gelé" leur participation, plusieurs sources indiquant que d’autres annonces sont attendues.
Les protestataires ont affirmé que leur acte était motivé par plusieurs raisons, mais certains ont affiché leur désapprobation quant au choix de M. Hitto comme premier ministre et à la procédure suivie pour le désigner.
"La Coalition est un corps qui n’a pas été élu, et de ce fait n’a pas le droit de choisir un premier ministre sur la base d’un vote majoritaire. Il aurait dû y avoir un consensus", a déclaré à l’AFP M. Labwani.
M. Hitto a été élu avec 35 voix sur 49 exprimées lors du vote, auquel plusieurs membres de la Coalition ont refusé de participer. "Les seules personnes que représente Hitto sont les 35 membres de la Coalition qui ont voté pour lui. Ce gouvernement est un cadeau au régime du président Bachar al-Assad", a poursuivi M. Labwani.
Né en 1963, M. Hitto, issu de la mouvance islamiste, était jusqu’à l’an dernier cadre supérieur dans une compagnie de télécommunications aux Etats-Unis.
Il doit constituer dans les semaines à venir un gouvernement chargé de gérer les régions syriennes passées sous le contrô le de la rébellion, où il doit être basé.