La France pourrait légiférer sur la laïcité en crèche

Le gouvernement français pourrait légiférer pour réaffirmer le principe de laïcité, après une décision de la Cour de cassation mardi donnant raison à une salariée d’une crèche privée qui contestait son licenciement pour port du voile islamique.

La Cour de cassation estime que le principe de laïcité n’est pas applicable aux salariés des employeurs de droit privé qui ne gèrent pas un service public et a condamné l’association Baby Loup à payer 2.500 euros à son ancienne salariée Fatima Afif.

"Le principe de laïcité ne doit pas s’arrêter à la porte des crèches et c’est un principe intangible avec lequel nous ne pouvons pas transiger", a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement lors du compte rendu du conseil des ministres.

"Si il y a nécessité de préciser les choses par la loi, nous ne l’excluons pas", a ajouté Najat Vallaud-Belkacem, précisant que cette décision serait examinée par l’Observatoire de la laïcité récemment mis en place par François Hollande.

L’affaire Baby Loup a opposé les tenants d’une laïcité stricte et ceux d’une plus grande liberté religieuse. La France a banni en 2004 de toutes les écoles publiques les "signes religieux ostentatoires". Une autre loi entrée en vigueur en 2011 interdit le port dans l’espace public du voile intégral ou "burqa", sous peine d’une amende de 150 euros.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite