"La magie opère", s’est enthousiasmé Sébastien Guillemot, 40 ans, affublé d’une casquette et d’un t-shirt "Star Wars", venu assister à l’une des premières projections du "Réveil de la Force" au Grand Rex, cinéma parisien mythique.
Des milliers de fans, certains déguisés, ont afflué dès le matin dans les salles, appâtés par le buzz sans précédent orchestré par Disney autour de ce 7e épisode.
"C’était même mieux que le dernier +Star Wars+. Nous n’avions pas vu Luke Skywalker depuis longtemps, c’était génial de le retrouver!", a jugé Pontus Bergqvist, 21 ans, vêtu d’un costume de Jedi, à la sortie d’un cinéma du centre de Stockholm.
"Star Wars: Le Réveil de la Force" a déferlé dès le début de la matinée dans une quinzaine de pays: France, Benelux, pays scandinaves, Italie, Suisse mais aussi Afrique du Sud.
A Paris, le film avait réuni plus de 16.000 spectateurs à 15H00, soit le quatrième meilleur démarrage pour un film depuis au moins 2001, derrière le dernier James Bond "007 Spectre", selon CBO Box Office.
Certains fans américains fortunés, incapables de patienter jusqu’à la sortie vendredi aux Etats-Unis, ont même traversé l’Atlantique pour voir le film, déboursant jusqu’à 5.000 dollars (4.500 euros).
"Tous les fans comme nous attendent ce film depuis dix ans, alors oui, bien sûr que ça vaut le voyage", a assuré Matthew Skinner, 32 ans, tout juste arrivé de New York.
Accueilli par des critiques souvent enthousiastes, le nouvel opus de la saga culte, signé J.J Abrams, est "le film que les fans espéraient", estime le quotidien britannique The Independant. Il est "formidable", a renchéri le journal français Le Figaro.
Certains lui ont toutefois reproché son manque d’audace. Il "correspond parfaitement à nos attentes", souligne l’hebdomadaire français Le Point. C’est "ce qui le rend si décevant".
Le film "remplit à merveille le cahier des charges attendu par tous les fans", mais "écrasé sous le poids du marketing, le cinéma, lui, n’en sort pas grandi", a renchéri le critique et historien du cinéma Jean-Michel Frodon.
– Vaisseaux spatiaux et sabres laser –
Multipliant les clins d’oeil à la trilogie originelle, sortie entre 1977 et 1983, ce 7e épisode est très respectueux de l’univers des premiers "Star Wars". Une manière, selon J.J Abrams, de "perpétuer l’héritage en reprenant les fondamentaux".
Thèmes musicaux mythiques, combats au sabre laser, courses-poursuites de vaisseaux spatiaux, monstres, robots: tous les ingrédients qui ont fait le succès planétaire de la saga sont réunis.
"Le Réveil de la Force" démarre 30 ans après la fin de l’épisode 6, "Le Retour du Jedi", sorti en 1983. Luke Skywalker, le dernier maître Jedi, a disparu. Il faut le retrouver pour sauver la galaxie du maléfique Premier Ordre. La princesse Leïa, qui mène la Résistance, charge le pilote de chasse Poe Dameron de cette mission.
Ce nouvel opus permet aux fans de retrouver les acteurs légendaires de la trilogie originelle: Harrison Ford, Carrie Fisher et Mark Hamill dans la peau du contrebandier Han Solo, de la princesse Leïa et du chevalier Jedi Luke Skywalker.
Les spectateurs découvrent également une nouvelle génération de personnages: la pilleuse d’épaves Rey (Daisy Ridley), l’une des héroïnes du film, le soldat Finn (John Boyega), le méchant Kylo Ren (Adam Driver) ou encore le nouveau robot BB-8.
Le scénario de ce nouvel épisode avait été protégé comme un secret d’Etat par Disney, qui a racheté il y a trois ans les droits de la saga culte pour plus de 4 milliards de dollars.
Sa sortie, qui devrait se traduire en milliards de dollars de recettes en entrées et produits dérivés, a fait voler en éclats les records des sites de billetterie.
En Belgique, la grande chaîne de cinémas Kinepolis a écoulé 55.000 billets en prévente, dont 25.000 pour mercredi, "un record absolu".
Plus de 500.000 billets ont été vendus à l’avance en France, du jamais vu selon Disney.