Côte d’Ivoire : Des hélicoptères français bombardent les abords de la résidence de Gbagbo à Abidjan

Des hélicoptères français ont bombardé vendredi soir les abords de la résidence du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo à Abidjan, en représailles à tirs contre celle de l’ambassadeur de France.

Côte d
Cette résidence, située dans le même quartier de Cocody que la résidence du chef de l’Etat, a essuyé des tirs d’obus et de roquette tirés par des éléments fidèles à Gbagbo.

"Le 8 avril, à 16h00 locales (16h00 GMT), la résidence a été visée par deux obus de mortier et par une roquette provenant des positions des forces toujours fidèles à M. Gbagbo", a affirmé l’ambassade de France dans un communiqué.

Il s’agit de la seconde attaque contre la résidence de l’ambassadeur en moins de 48 heures.

Mercredi soir, ces locaux diplomatiques avaient été attaqués par les forces pro-Gbagbo lors de l’exfiltration de l’ambassadeur du Japon.

Le communiqué de l’ambassade de France rappelle que conformément à la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l’ONU, les forces de l’ONU et de l’opération Licorne "sont en droit de mettre en oeuvre leur mandat afin de prévenir l’usage d’armes lourdes par toutes les parties du conflit".

Le porte-parole de Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello, a démenti toute attaque contre la résidence.

"Nous démentons formellement l’attaque de la résidence de l’ambassadeur de France. Ce sont des manoeuvres dilatoires pour attaquer la télévision RTI qui vient de reprendre et la résidence du président Gbagbo", a-t-il déclaré.

Laurent Gbagbo refuse de céder le pouvoir au président élu Alassane Ouattara et vit retranché dans un bunker à la résidence officielle.

M. Ouattara avait annoncé jeudi soir qu’un blocus a été établi autour du périmètre de cette résidence.

Les derniers fidèles de M. Gbagbo, lourdement armés, avaient réussi mercredi à repousser l’assaut des forces de Ouattara contre le palais présidentiel et la résidence du chef de l’Etat.

Des combats ont opposé vendredi les militaires des deux camps dans le périmètre qui englobe la résidence de M. Gbagbo, la RTI et l’école de gendarmerie.

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