Leila Aichi est « une sénatrice du groupe des Verts dont les positions sont connues (et) qui a entrepris imprudemment une initiative isolée en choisissant le Sénat de la République française comme cadre de cette manifestation », a déploré Christian Cambon dans une déclaration à Atlasinfo.fr.
Récemment, le "Collectif Associatif International Almohagir" a demandé à Christian Cambon l’exclusion « immédiate » de la sénatrice d’origine algérienne Leila Aichi pour avoir organisé en février une rencontre pour le "compte des mercenaires du Polisario".
Dans une pétition, le collectif estime que Mme Aichi « ne peut à la fois siéger dans le groupe d’amitié franco-marocain et continuer à soutenir des adversaires avérés de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc ».
Au terme d’une entrevue à Rabat avec Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers, Christian Cambon a ajouté que « le groupe que j’ai l’honneur de présider au Sénat s’est désolidarisé de manière parfaitement claire de cette initiative" "Cette sénatrice a évidemment le droit d’exposer ses thèses et ses théories mais nous considérons que le Sénat ne peut servir de cadre à ce genre de colloque (et) s’il y a des colloques au Sénat sur la question du Sahara, a-t-il poursuivi, ces derniers doivent présenter les thèses face à face et ne pas exposer une thèse militante avec des gens qui sont connus » pour leurs positions hostiles au Maroc.
Pour Christian Cambon, "le rôle du Sénat, ce n’est pas de rajouter de l’huile sur le feu, c’est au contraire d’ouvrir les voies du dialogue et de la compréhension mutuelle".
Plaidant pour la consolidation des relations « séculaires et exemplaires» entre la France et le royaume, le président du groupe a souligné que "nous nous sommes opposés à l’organisation de ce colloque, malheureusement il était déjà organisé.
« Cet incident ne se reproduira plus et si elle (la sénatrice) a d’autres manifestations à organiser, elle ira les organiser ailleurs qu’au Sénat. Elle a reçu notre message 6 sur 5", a indiqué à Atlasinfo.fr le responsable du groupe d’amitié France-Maroc.
Lors de sa visite à Rabat, ce dernier a rappelé que la France appuie la proposition marocaine d’une large autonomie au sahara.. Il a en outre salué les réformes entreprises par le roi Mohammed VI dans le but "d’entraîner le Maroc dans la voie de la démocratie et de la modernité".
"Alors que le printemps arabe, pourtant riche de promesses démocratiques et de lutte contre la pauvreté, semble laisser un goût amer et inachevé, le Maroc, lui, a choisi une autre voie. Les initiatives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI (…) sont en passe de porter leurs fruits », s’est félicité le responsable français.
"Pendant que d’autres se déchirent, vous construisez le TGV, des infrastructures routières, des ports de dimension internationales (et) vous nous donner un exemple de dynamisme économiques mais aussi (d’autres) initiatives fortes », a-t-il conclu.
De son côté, le président de la Chambre des Conseillers, Dr Mohamed Cheikh Biadillah, a mis l’accent sur l’engagement du Maroc "d’améliorer les relations bilatérales », estimant que « la diplomatie parlementaire a un grand rôle à jouer pour continuer cette mission".