Changements climatiques : prochaine conférence à Bonn pour préparer la COP27 (ONU)
La COP 27, qui se tiendra à Charm el-Cheikh, « s’appuiera sur les résultats positifs de la COP 26 de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui s’est tenue l’année dernière à Glasgow, qui a permis de finaliser les détails opérationnels de l’Accord de Paris et d’identifier le travail qu’il dans les domaines clés que sont les mesures d’atténuation, l’adaptation, le soutien technique et financier ou encore les pertes et préjudices », rappelle ONU climat dans un communiqué. Et de poursuivre : « La réunion se déroulera dans un contexte d’accélération des impacts climatiques et de tensions géopolitiques ».
Pour la secrétaire exécutive d’ONU Climat, Patricia Espinosa, « les changements climatiques ne sont pas un sujet que nous pouvons nous permettre de repousser dans notre calendrier mondial ». « Nous avons besoin de décisions et d’actions maintenant et il incombe à toutes les nations de faire des progrès à Bonn », a-t-elle déclaré.
Mme Espinosa a noté que pour mettre en œuvre les engagements pris en vue d’atteindre l’objectif de 1,5 degré Celsius de l’Accord de Paris, le monde a une charge de travail considérable à accomplir, mais aussi beaucoup de choses à construire.
« Il est toutefois urgent de relever le niveau d’ambition pour éviter les pires conséquences du changement climatique, et des mesures immédiates doivent être prises. À l’heure actuelle, le monde est en passe de plus que doubler l’objectif de 1,5 Celsius de l’Accord de Paris d’ici la fin du siècle », a-t-elle prévenu.
« La COP 27 en Égypte doit se concentrer sur la mise en œuvre. Les nations doivent y démontrer comment elles vont commencer à mettre en œuvre l’Accord de Paris dans leurs pays respectifs, par le biais de la législation, des politiques et des programmes, et à travers toutes les juridictions et tous les secteurs », a déclaré le plus haute responsable d’ONU Climat.
En Égypte, « tous les secteurs de l’économie et de la société doivent montrer de manière tangible qu’ils reconnaissent l’ampleur de l’urgence climatique à laquelle nous sommes confrontés et qu’ils prennent des mesures audacieuses et concrètes, soutenues par des plans spécifiques, afin de réaliser l’ambition climatique urgente et transformationnelle que nous devons voir avant qu’il ne soit trop tard », a-t-elle ajouté.
Lors des sessions de juin, les discussions porteront sur une série de sujets importants, notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation aux impacts climatiques et le soutien financier aux pays en développement pour réduire les émissions et s’adapter au changement climatique.
Le président de l’Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA), Tosi Mpanu Mpanu, s’est dit confiant qu’en dépit du contexte géopolitique particulièrement difficile cette année, les changements climatiques restent très présent dans l’agenda des gouvernements.
« Le changement climatique est la plus grande menace pour la vie et les moyens de subsistance à laquelle nous sommes confrontés. Nous devons souligner que le changement climatique est le plus grand problème de notre époque. Au cours des derniers mois, nous avons constaté que les gouvernements étaient très impatients de se mettre au travail à Bonn. Nous avons vu beaucoup de travail lors d’ateliers et d’autres événements – il y a un grand appétit pour faire des progrès », a-t-il déclaré.