Biden va prêter serment au Capitole, la page Trump se tourne

Joe Biden est arrivé mercredi au Capitole pour prêter serment comme 46e président des Etats-Unis, après le départ de Donald Trump de Washington au terme d’un mandat qui aura déchiré l’Amérique et bousculé le monde.

« Un jour nouveau se lève sur l’Amérique », avait tweeté peu avant celui qui va devenir à 78 ans le président le plus âgé au début de son mandat.

La journée restera dans les livres d’histoire en particulier en raison de l’accession, pour la première fois, d’une femme à la vice-présidence de la première puissance mondiale. Kamala Harris, 56 ans, arrivée au côté de Joe Biden et de leurs époux pour la cérémonie d’investiture, deviendra aussi la première personne noire, et d’origine indienne, à occuper cette fonction.

Fait sans précédent depuis 150 ans, le président sortant Donald Trump boude la prestation de serment de son successeur.

Le 45e président de l’Histoire américaine qui, pendant toute la durée de son mandat, a piétiné tous les usages et, pendant plus de deux mois, refusé d’accepter sa défaite, a quitté mercredi matin la Maison Blanche sans avoir rencontré son successeur.

Depuis la base militaire d’Andrews, il a salué quatre années « extraordinaires » et souhaité « bonne chance » à la nouvelle administration sans jamais prononcer le nom de Joe Biden. Il a promis de revenir « d’une manière ou d’une autre », entretenant le flou sur ses projets.

Il s’est ensuite envolé à bord d’Air Force One pour la Floride où il entamera dans son club de Mar-a-Lago, à 74 ans, sa vie d’ex-président.

Avant de partir, il a néanmoins choisi de respecter au moins une coutume, en laissant une lettre pour Joe Biden, dont la teneur n’a pas été dévoilée.

Contrairement à Donald Trump, son vice-président Mike Pence et les ex-présidents Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton seront, eux, aux premières loges durant ce moment fort de la démocratie américaine prévu avant 12H00 (17H00 GMT) avec un dispositif de très haute sécurité qui rend la capitale fédérale américaine méconnaissable.

A l’issue d’un mandat marqué par une avalanche de scandales et deux « impeachments », Donald Trump quitte le pouvoir au plus bas dans les sondages, coupé d’une partie de son camp horrifiée par les violences du Capitole le 6 janvier dernier.

Juste avant de partir, il a gracié 73 personnes, dont son ex-conseiller Steve Bannon, accusé d’avoir détourné des fonds prétendument destinés à la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique.

Joe Biden accède à la présidence après un demi-siècle en politique avec l’intention de marquer dès le premier jour le contraste — sur le fond comme sur la forme — avec l’ex-homme d’affaires de New York.

Image symbolique pour la « réconciliation » et le « rassemblement » qu’il entend incarner, il a assisté mercredi matin à une messe à la cathédrale Saint-Matthieu de Washington accompagné des chefs démocrates et républicains du Congrès.

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