Un précédent "bilan provisoire" annoncé dimanche par la télévision publique ORTM faisait état de 136 morts.
"Le nouveau bilan est de 160 morts et il sera probablement plus lourd encore", a déclaré à la presse Amadou Diallo, conseiller municipal de Bankass, principale localité de cette zone située près de la frontière avec le Burkina Faso. Il a dénoncé "une épuration ethnique". Ce bilan a été confirmé par une source de sécurité malienne, .
Le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu lundi à Ogossagou-Peul, où il a promis la sécurité et la paix. "Il faut la sécurité ici, c’est votre mission", a déclaré M. Keïta à l’adresse du nouveau chef d’état-major, le général Aboulaye Coulibaly, qui l’accompagnait lors de cette visite.
Le général Coulibaly a été nommé dimanche dans la foulée du limogeage des principaux chefs de l’armée lors d’un conseil des ministres extraordinaire au cours duquel le gouvernement a prononcé la dissolution du groupe de chasseurs dogons "Dan Nan Ambassagou".
Cette tuerie, la plus sanglante depuis la fin des principaux combats de l’opération lancée en 2013, pour chasser les groupes armés qui avaient pris le contrôle du nord du pays, s’est produite en pleine visite du Conseil de sécurité de l’ONU au Mali et au Burkina Faso voisin.
Les violences au Mali ont coûté la vie à plus de 500 civils en 2018, selon l’ONU.