« Bonne séparation Webb télescope, Go Webb », a annoncé Jean-Luc Voyer depuis le bocal du centre de contrôle, à Kourou. L’étage supérieur de la fusée Ariane a relâché après 27 minutes de vol le télescope, qui mettra maintenant environ un mois pour rejoindre son poste d’observation à 1,5 million de km de la Terre.
Ariane 5 s’était élevée dans le ciel de Kourou a l’heure prévue, en emportant l’instrument d’observation de l’Univers le plus sophistiqué à aller dans l’espace.
Fabriqué par la Nasa, avec la collaboration des agences spatiales européenne (ESA) et canadienne (ACS), le précieux chargement a survolé l’Atlantique, puis l’Afrique, jusqu’à la séparation finale, intervenue à 1.400 km d’altitude et une vitesse de plus de 34.000 km/h.
Une caméra embarquée sur l’étage supérieur d’Ariane a montré cette séparation et surtout le déploiement quelques secondes plus tard des panneaux solaires du James Webb. Les images de ce moment critique, pour assurer notamment l’alimentation des instruments du télescope, a déclenché un tonnerre d’applaudissements dans le centre Jupiter, aussi fort que celui qui avait marqué le succès de la séparation.
Les commandes du James Webb sont maintenant aux mains de la Nasa, depuis le Space Telescope Science Institute à Baltimore (Etats-Unis) qui va superviser les délicates opérations de déploiement de l’observatoire, avant son arrivée au point de Lagrange 2, à 1,5 million de kilomètres de la Terre.