Rapport Amnesty : « Le Maroc ira jusqu’au bout pour obtenir la vérité »

Le rapport publié le 22 juin dernier par Amnesty International est « une tentative de manipulation de l’opinion publique pour laquelle le Maroc ira jusqu’au bout pour obtenir la vérité », a déclaré, ce samedi soir, une source gouvernementale à AtlasInfo.fr.

Sans doute ce rapport publié le 22 juin dernier par l’Ong, est-il le rapport de trop. Amnesty y portait des accusations considérées comme « graves et mensongères » par les autorités marocaines.

En prenant soin d’utiliser le conditionnel et sans jamais apporter le moindre élément de preuve, Amnesty International y accusait en effet les services marocains d’utiliser une technologie développée par la société israélienne NSO Group pour espionner le journaliste Omar Radi à travers son téléphone portable.

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Deux rapports en 9 mois

En octobre 2019, l’Ong s’était fendue des mêmes assertions, cette fois-ci concernant l’historien Maati Mounjib et Abdelssadak El Bouchattaoui.

Deux rapports à 9 mois d’intervalle sur le même sujet et impliquant la même entreprise israélienne : ce sont là des éléments suffisamment troublants pour que le Maroc exige des preuves d’Amnesty International qui mène depuis 2016 une croisade contre la société Israélienne NSO Group pour des raisons qui ne sont pas encore élucidées. Mais là est une autre question sur laquelle AtlasInfo.fr enquête avec notamment une piste sérieuse qui nous mène à un Consortium allemand, lequel exerce dans le même domaine  d’activités que NSO Group…

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Quoi qu’il en soit, le Maroc n’entend pas rester les bras croisés au milieu de règlements de compte entre grands donateurs anonymes et intérêts économiques.

Le chef du gouvernement, Saaddine El Otmani avait adressé dans ce sens un courrier à la Secrétaire générale par intérim de l’organisation basée à Londres.

En guise de réponse, Amnesty International a fait envoyer une lettre par la directrice régionale basée à Tunis, a fait savoir ce soir Hasna Tribak, directrice des affaires juridiques et de la coopération internationale du ministère d’État chargé des droits de l’homme.

Provocation ou fuite en avant ?

Le moins que l’on puisse dire sur la forme, c’est que Amnesty International fait dans la provocation. Une forme de fuite en avant sans doute devant la pression exercée par les autorités marocaines pour faire la lumière sur cette affaire dont les ressors ne semblent pas encore avoir livré tous leurs secrets.

Comment faire répondre par une cheffe de bureau régional à une demande exprimée auprès de l’instance dirigeante de l’organisation, de surcroît sur un rapport qui n’est pas l’émanation de ce bureau régional et que l’Ong s’est empressée de diffuser au niveau international ?

 

Hasna Tribak

Quand au fond, Hasna Tribak dit considérer que la lettre de la directrice régionale « se contente de rabâcher les mêmes allégations légères et accusations gratuites contenues dans le rapport, sans apporter de preuves scientifiques ou d’arguments objectifs ».

Détermination du Maroc

Les observateurs peuvent raisonnablement s’interroger sur ce qui s’apparente à de l' »acharnement » de la part d’ Amnesty International ces dernières années contre le Maroc, dont les avancées notables en matière de droits de l’Homme, malgré les difficultés, ne peuvent être niées.

À cet acharnement, le Maroc semble vouloir opposer toute sa détermination pour faire jaillir la vérité.  Nul doute que pour cela, il continuera à donner du fil à retordre sur cette affaire à Amnesty International, jusqu’au bout.

 

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