Algérie: le président Bouteflika « va très bien », selon son Premier ministre

Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a assuré jeudi à Tunis que le président Abdelaziz Bouteflika, dont l’état de santé fait régulièrement l’objet de spéculations, allait « très bien ».

Interrogé par un journaliste sur ce point lors d’une conférence de presse, M. Sellal a répliqué: "Il vous passe le bonjour et il va très bien".

Il s’agit de la première déclaration officielle depuis que la présidence algérienne a annoncé le 20 février le report d’une visite à Alger de la chancelière allemande Angela Merkel, en l’expliquant par une "indisponibilité temporaire" du chef de l’Etat due à "une bronchite aiguë".

Au pouvoir depuis 1999, M. Bouteflika, qui a eu 80 ans le 2 mars, a été frappé en 2013 par un accident vasculaire cérébral (AVC) qui a affecté sa mobilité et son élocution. Ses problèmes de santé récurrents posent question sur sa capacité à diriger le pays.

M. Sellal a été reçu à Tunis par le président Béji Caïd Essebsi et le chef du gouvernement Youssef Chahed. Des accords de coopération, notamment en matière de sécurité et de culture, ont été signés au cours de sa visite.

M. Chahed a souligné "la nécessité de davantage de coopération sécuritaire parce que nous faisons face à des dangers communs" comme le terrorisme.

"L’Algérie a une grande expérience dans le domaine sécuritaire, de la lutte contre les groupes terroristes (…). Cet accord va permettre davantage d’échanges techniques", a-t-il précisé.

La question des "régions frontalières et de l’amélioration des conditions de vie" dans ces zones a aussi été abordée, tout comme celle de la Libye voisine livrée au chaos, a ajouté le chef du gouvernement tunisien.

"Aujourd’hui, il y a coordination entre l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie et nous avons même élargi la coopération aux pays du voisinage –le Soudan, le Tchad et le Niger– parce qu’il y a des relations entre les groupes terroristes qui viennent du Sahel, ce qui a des conséquences négatives sur le problème libyen", a dit M. Sellal.

Le Premier ministre algérien a insisté sur le fait que la solution en Libye devait être "politique et libyo-libyenne".

La Tunisie, l’Algérie et l’Egypte sont préoccupées par l’insécurité à leurs frontières avec la Libye, devenue pays de transit à la fois pour des groupes jihadistes, pour des trafiquants d’armes et pour de nombreux migrants souhaitant rejoindre l’Europe.

Les trois pays, qui tentent de relancer les efforts diplomatiques sur ce dossier, ont récemment réitéré leur "refus de toute solution militaire ainsi que toute ingérence étrangère" en Libye, plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du dictateur Mouammar Kadhafi.

afp

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