L’accord permettrait à ArcelorMittal Algérie d’améliorer sa situation financière très délicate depuis plus de deux ans. Le ministère algérien de l’Industrie et les dirigeants d’ArcelorMittal seraient en train de finaliser les discussions, a précisé de son côté le quotidien francophone El Watan. Le montant de la transaction devrait s’élever à quelque 200 millions de dollars, selon le journal. Le groupe public Sider qui détient déjà 30% d’ArcelorMittal Annaba verrait sa part passer à 51%, a ajouté El Watan.
Le complexe sidérurgique d’El Hadjar est détenu actuellement à 70% par ArcelorMittal et à 30% par Sider. En janvier 2012, l’ancien Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia avait promis que l’Etat allait intervenir pour empêcher une éventuelle fermeture du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, alors confronté à une crise de trésorerie.
ArcelorMittal a par la suite conclu un accord avec une banque publique algérienne portant sur une ligne de crédit de 140 millions d’euros destinés à financer un plan de développement qui devait lui permettre d’augmenter ses capacités de production. "Malgré la mise en oeuvre de ces mesures financières, la situation financière d’ArcelorMittal d’Annaba (AMA) a atteint un niveau critique (…) en octobre 2012. Un mois après AMA a sollicité de nouveau les pouvoirs publics pour une intervention massive destinée à garantir la poursuite des activités de l’entreprise en Algérie", a précisé El Watan.
Le complexe, propriété de l’Etat algérien, avait été racheté à 70% en 2001 par l’indien Ispat, qui appartient au groupe Mittal. Il produit actuellement plus d’un million de tonnes par an.