"C’est probablement le meilleur moment pour eux de tenter une négociation, car cela ne va pas cesser d’empirer pour eux", a déclaré M. Nicholson à des journalistes accompagnant le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis sur la base aérienne de Bagram, au nord de Kaboul. "Dans l’esprit des talibans, ils voient ce qui arrive. Et les capacités (de l’armée afghane) vont augmenter", a-t-il dit.
Le président Ghani avait suggéré aux talibans des pourparlers de paix, or les insurgés refusent officiellement toute discussion avec le gouvernement afghan, qu’ils qualifient de marionnette de Washington. Jim Mattis a affirmé mardi que certains d’entre eux étaient intéressés par ces discussions, thèse que soutient également l’Otan.
Le général Nicholson a fait savoir que les talibans ont subi de lourdes pertes depuis que le président américain Donald Trump a décidé d’intensifier les bombardements aériens, alors que l’armée et les commandos afghans gagnent en efficacité.
Toutefois, les talibans ont regagné beaucoup de terrain depuis le retrait de la coalition internationale sous bannière de l’Otan fin 2014 et ont porté des coups très durs aux forces de sécurité afghanes.
Les autorités afghanes ont, par ailleurs, indiqué mercredi avoir dépêché des renforts dans la province de Farah (ouest), où les talibans ont récemment mené plusieurs attaques contre les forces de sécurité et où les analystes mettent en garde contre une détérioration de la situation sécuritaire.
Au petit matin, les insurgés avaient mené un assaut contre un check-point en bordure de Farah, la capitale éponyme de cette province, tuant trois policiers et quatre membres des services de renseignement, tandis que huit autres policiers ont péri lundi quand les talibans avaient brièvement pris le contrôle d’un bâtiment administratif du district d’Anar Dara.
Atlasinfo avec afp