Abdeslam, jugé à Bruxelles, refuse de répondre aux questions

Salah Abdeslam, seul membre encore vivant des commandos jihadistes qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015 et jugé dans un autre dossier à Bruxelles, a exprimé lundi dès l’ouverture de son procès sous haute sécurité son refus de répondre aux questions.

Extrait dans la nuit de la prison de Fleury-Mérogis en région parisienne, l’ex "ennemi public numéro un" s’est présenté vers 08H50 (07H50 GMT) devant le tribunal correctionnel qui doit le juger cette semaine pour une fusillade avec des policiers survenue à la fin de sa cavale en mars 2016.

Vêtu d’une veste claire et d’un pantalon noir, barbe fournie, des cheveux mi-longs gominés et plaqués en arrière, le Français d’origine marocaine âgé de 28 ans a exprimé son refus de parler dès les premières questions de la présidente du tribunal Marie-France Keutgen.

Ce procès en correctionnelle n’est qu’un préambule à celui qui aura lieu en France pour les attentats qui y ont fait 130 morts. Mais il est très attendu pour savoir si le petit délinquant qui a grandi à Molenbeek, quartier populaire et métissé de Bruxelles, sortira de son mutisme.

Un dispositif de sécurité hors norme était en place dans et autour du Palais de justice, un hélicoptère survolant l’imposant bâtiment du 19e siècle, tandis que des véhicules blindés de la police en protégeaient l’accès.

Salah Abdeslam, jugé avec un complice présumé de sa fuite, Sofiane Ayari, apparaît au coeur d’une cellule jihadiste impliquée dans au moins trois dossiers terroristes majeurs.

Les attentats de novembre 2015 à Paris, ceux du 22 mars 2016 à Bruxelles (32 morts) et l’attaque avortée dans le train Thalys Amsterdam-Paris en août 2015 relèvent "peut-être d’une unique opération" de l’organisation jihadiste Etat islamique (EI), estime le parquet fédéral belge.

Les faits jugés de lundi à vendredi – avec relâche mercredi – remontent au 15 mars 2016.

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