Les funérailles de Ben Bella ont failli provoquer un incident avec les pays européens 14/04

Les funérailles de Ben Bella ont failli provoquer un incident avec les pays européens 14/04
Même s’il a été le seul à avoir officiellement protesté auprès de l’Algérie, le Maroc n’est pas l’unique pays mécontent du déroulement des obsèques, vendredi 13 avril, de l’ancien président Ahmed Ben Bella. Un incident a failli éclater avec plusieurs pays de l’Union européenne. La cause ? Les ambassadrices de plusieurs pays européens et la représentante de l’Union européenne à Alger n’ont pas été invitées à assister aux funérailles nationales du premier président de la République algérienne. Contrairement aux ambassadeurs hommes.

En Algérie, les femmes ne se rendent pas aux côtés des hommes aux enterrements, elles n’assistent pas à l’inhumation. Mais cette explication n’a pas convaincu mesdames les ambassadrices. Elles ont refusé d’être représentées aux funérailles par les numéros deux de leurs ambassades, comme l’ont demandé les autorités algériennes. Et vendredi matin, elles ont provoqué une réunion avec d’autres ambassadeurs de l’Union européenne pour obtenir leur solidarité et tenter d’organiser le boycott des funérailles officielles. Par solidarité, certains ambassadeurs, comme celui des Pays‑Bas, n’ont pas assisté à l’enterrement de Ben Bella. Mais d’autres, notamment ceux des grands pays, se sont rendus au cimetière d’El‑Alia, évitant ainsi un véritable incident diplomatique avec l’Algérie, qui serait venu s’ajouter à celui qui a éclaté avec le Maroc.

Vendredi soir, Rabat a protesté contre la présence du président sahraoui aux obsèques et a décidé le retrait de sa délégation dépêchée en Algérie. La délégation marocaine envoyée par le roi Mohammed VI pour assister à cet enterrement était composée notamment du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et de Taieb Fassi Fihri, conseiller du souverain marocain.

Avant l’inhumation du corps, la délégation marocaine s’était pourtant recueillie devant la dépouille du président défunt qui était exposée au palais du peuple à Alger. Mais selon l’agence marocaine MAP, une fois arrivée au cimetière d’El‑Alia, la délégation marocaine s’est retirée "immédiatement" des funérailles après s’être rendu compte de la « présence protocolaire » d’une délégation du Front Polisario « conduite par Mohamed Abdelaziz ». Alger n’a pas réagi à cette décision marocaine.

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