"Les soldats prennent leurs jambes à leur cou et abandonnent leur base, leurs armes, leurs munitions et tout leur équipement militaire à l’approche des insurgés", ils "ne refont surface qu’après la fin des attaques meurtrières et terrorisent davantage des populations déjà terrorisées", affirme, dans un communiqué, l’organisation des musulmans du Nigeria, qui s’exprime au nom du Sultan de Sokoto, Muhammad Sa’ad Abubakar.
Il s’agit de la plus dure critique jamais prononcée par un dignitaire religieux de son rang à ce sujet.
La semaine dernière, l’Emir de Kano, Sanusi Lamido Sanusi, deuxième autorité musulmane du Nigeria, avait lui aussi mis en doute la compétence de l’armée et affiché son soutien aux miliciens locaux dans la lutte contre Boko Haram.
Ces nouvelles critiques d’un haut dignitaire religieux devraient irriter le président Goodluck Jonathan, déjà en campagne pour sa réélection en février prochain, pour qui ces personnalités ne sont pas censées s’impliquer dans les questions politiques et militaires.