Les députés israéliens ont voté la dissolution du Parlement
Les députés israéliens ont voté lundi soir la dissolution du Parlement, ouvrant la voie à la tenue d’élections anticipées le 17 mars, après le limogeage de ministres centristes par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
La dissolution a été provoquée par un coup de force de M. Netanyahu, qui a limogé la semaine dernière deux ministres centristes, Yaïr Lapid (Finances) et Tzipi Livni (Justice), les accusant d’avoir ourdi un "putsch" contre lui. Trois ans avant la fin de la législature, il a réclamé des élections en affirmant qu’il ne pouvait "plus diriger le pays".
Pour former une prochaine majorité, le Premier ministre a d’ores et déjà indiqué qu’il souhaitait renouer son alliance avec les partis ultra-orthodoxes, actuellement dans l’opposition mais qu’il considère comme ses "alliés naturels".
Il entend aussi maintenir l’accord avec deux partis de la droite dure, Israël Beiteinou, du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, et le Foyer Juif, de Naftali Bennett, le ministre de l’Economie, favorables une colonisation tous azimuts dans les territoires palestiniens.
De leur côté, les dirigeants de deux partis d’opposition – le parti travailliste et le parti de centre gauche HaTnuah – ont laissé entendre qu’ils pourraient former un bloc de centre-gauche pour contrer M. Netanyahu et remettre les négociations avec les Palestiniens en tête des priorités.
Selon un sondage publié en fin de semaine par le quotidien économique Globes, une liste commune composée du parti travailliste et de HaTnuah dépasserait le Likoud avec 24 sièges, contre 23 au parti de droite de M. Netanyahu.