Comment Sarkozy s’est fait humilier par Poutine en 2007 au point qu’il semblait ivre
Dans un documentaire diffusé ce jeudi, le journaliste Nicolas Hénin raconte les coulisses d’une rencontre en 2007 entre Nicolas Sarkozy, alors nouveau président de la République, et Vladimir Poutine. Un face-à-face au cours duquel l’homme fort de la Russie aurait si violemment humilié son homologue français que celui-ci était apparu chamboulé lors de son point presse.
L’homme qui en fait les frais dans cet extrait est le nouveau président français d’alors, Nicolas Sarkozy. Selon le compte rendu que dresse le journaliste Nicolas Hénin d’un tête-à-tête en 2007 entre les deux dirigeants dans "Le mystère Poutine", le chef de l’Etat français, qui à l’époque a pris ses fonctions depuis peu, commence par expliquer sur un ton assuré à Vladimir Poutine qu’avec lui, "on va parler des sujets qui fâchent".
Les centaines de morts en Tchétchénie? "Inadmissible", lâche le locataire de l’Elysée. Anna Politkovskaïa, la journaliste russe assassinée? "Inadmissible".
"Je peux faire de toi le roi d’Europe"
D’après les sources de Nicolas Hénin, le président russe aurait d’abord répondu par un silence. Malaise dans la pièce. L’homme fort de Moscou aurait ensuite entrepris de rappeler à Nicolas Sarkozy de ne pas trop jouer les insolents.
"Bon alors je vais t’expliquer. Tu vois, ton pays, il est comme ça", lui aurait-il dit, mimant un petit écart avec ses mains. "Mon pays, il est comme ça", aurait-il poursuivi, écartant cette fois largement ses bras. "Alors maintenant, de deux choses l’une, ou bien tu continues sur ce ton et je t’écrase. Ou alors tu arrêtes de parler comme ça et tu verras. Tu viens juste de devenir Président de la France mais je peux faire de toi le roi d’Europe", lui aurait-il lancé, dans un discours ponctué d’insultes et de propos humiliants.
Selon le journaliste, Nicolas Sarkozy serait ressorti complètement "éberlué" de cette rencontre. Comme "K.O. debout". Choqué au point de paraître encore tout chamboulé, bien que souriant, lors du point presse qui avait suivi. Une attitude que les reporters dans la salle avaient remarquée et que certains avaient un peu vite analysée comme étant due à un abus de vodka. C’était mal connaître les deux chefs d’Etat, souligne Nicolas Hénin: aucun des deux n’est très fan de l’alcool.
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