"L’opération a été longue ce matin, c’est un travail méticuleux, c’est une blessure grave que je regrette", a déclaré le ministre sur France Inter/Francetvinfo/Le Monde.
"On a déclenché immédiatement une enquête judiciaire pour comprendre ce qui s’est passé", a-t-il ajouté.
De son côté, le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert samedi une enquête pour rechercher les causes des blessures graves. Les investigations sont confiées à l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN), a-t-il précisé dimanche.
Le manifestant présent dans le cortège parisien des "gilets jaunes" a eu une main arrachée samedi à la mi-journée à Paris, près de l’Assemblée nationale, où de vives tensions ont eu lieu.
Selon un témoin interrogé samedi par l’AFP, le manifestant "a reçu une grenade de désencerclement au niveau de son mollet, il a voulu mettre un coup de main dedans pour ne pas qu’elle explose vers sa jambe et elle a pété quand il l’a touchée".
M. Castaner a expliqué qu’"il y a eu une attaque contre le fronton de l’Assemblée nationale, des gens voulaient rentrer dans l’Assemblée nationale, les gendarmes se sont retrouvés encerclés face à une foule très hostile et ils ont voulu se désencercler". "Un manifestant (…) a voulu prendre dans la main cette grenade et elle a explosé", a-t-il ajouté.
Le ministre a par ailleurs souligné que 133 enquêtes judiciaires étaient actuellement menées par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), allant "de blessures graves (…) à l’insulte simple".
Il a aussi évoqué les violences qui ont émaillé l’acte 13 des "gilets jaunes" samedi à Paris, estimant que "depuis quelques années, l’ultra-violence rentre dans nos manifestations".
"La quasi-totalité des distributeurs de billets des banques du parcours de la manifestation d’hier ont été détruits, mais aussi du mobilier urbain et des voitures, souvent de luxe : c’est très classique de l’ultra-gauche", a-t-il dit.
Samedi, une Porsche a notamment été incendiée, ainsi qu’un véhicule de la mission Vigipirate à deux pas de la Tour Eiffel. "C’est la même personne" qui a incendié les deux véhicules, a affirmé le ministre : "Quelqu’un qui est bien identifié et vient de la mouvance anarcho-libertaire", et "il est actuellement en garde à vue".
Samedi, 45 personnes ont été interpellées à Paris en marge des manifestations des "gilets jaunes" et 42 ont été placées en garde à vue, selon les autorités.