Dans ce cadre, le magnat de l’immobilier Frank McCourt a annoncé qu’il est en train de mettre en place un consortium pour racheter la plateforme de partage de vidéos, propriété du groupe chinois ByteDance, indique le quotidien.
Dans un communiqué, cet ancien propriétaire du club californien de baseball Los Angeles Dodgers a indiqué qu’il compte, en cas d’aboutissement de cette transaction, réorganiser TikTok pour permettre aux utilisateurs d’avoir un meilleur contrôle sur leurs identités et données numériques.
En avril dernier, le congrès américain a adopté un texte qui contraint la société mère de TikTok à céder dans un délai de douze mois son application, sous peine d’être bannie du pays.
Cette législation signée par le président Joe Biden a suscité l’intérêt de plusieurs hommes d’affaires qui veulent acquérir les opérations américaines du réseau chinois qui compte plus de 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis.
Parmi ces investisseurs figurent aussi le président de O’Shares Investments, Kevin O’Leary, et l’ancien secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.
Selon le Wall Street Journal, les acheteurs potentiels de l’application chinoise seront confrontés à un défi majeur: déterminer la valeur de la transaction qui pourrait osciller entre 20 et 100 milliards de dollars.
Accusé de “compromettre” la sécurité nationale des Etats-Unis en permettant à la Chine d’accéder aux données des utilisateurs américains, le réseau social a réagi à la démarche américaine en portant plainte contre l’administration Biden. Pour lui, la loi adoptée par le Congrès “viole la liberté d’expression, garantie par le premier amendement de la constitution US”.
« Pour la première fois de l’histoire, le Congrès a adopté une loi qui bannit une plate-forme d’expression, et elle seule, de façon permanente à l’échelle nationale, et qui interdit à chaque Américain de participer à une communauté en ligne unique comptant plus d’un milliard de personnes dans le monde », ont souligné les avocats de la société chinoise dans la plainte.
TikTok estime encore que les préoccupations en matière de sécurité nationale ne sont pas une raison suffisante pour restreindre la liberté d’expression et qu’il incombe au gouvernement fédéral de prouver que cette restriction est justifiée.
Le gouvernement fédéral américain et des dizaines d’États ont déjà interdit l’utilisation de TikTok sur leurs appareils de travail.