Au quatrième jour du procès de Saad Lamjarrad pour viol et violences aggravées de Laura Prioul en 2016, l’avocat général Jean-Christophe Muller a requis 7 ans de prison à l’encontre de la pop star et 5 ans d’interdiction de territoire français.
« Monsieur Lamjarred s’est rendu coupable de faits de viol », a déclaré l’avocat général Jean-Christophe Muller à l’issue de son réquisitoire devant la cour d’assises de Paris, demandant également une peine d’interdiction du territoire de cinq ans.
Lire aussi : A son audition, le chanteur Saad Lamjarred nie « catégoriquement » tout viol
A la barre, Me Thierry Herzog, avocat du chanteur, estime que l’avocat général n’a convaincu par sa démonstration qui, selon lui, n’a pas prouvé qu’il y avait eu pénétration, indiquant que Laura P. n’avait pas parlé de pénétration digitale vaginale et anale lors de sa 1ère audition et n’avait mentionné qu’une pénétration pénienne vaginale
Me Herzog s’est également pris aux experts entendus dans la matinée qui n’ont aucune crédibilité aux yeux de la défense, soulignant que l’ADN de Saad Lamjarred « est absent des prélèvements de la vulve et de l’anus » de Laura Prioul, ce qui a conduit un 1er juge à renvoyer l’affaire en correctionnel pour agression, et non pas viol.
Pour l’avocat, ce qui s’est passé, « c’est une scène à huis clos qui n’a aucun témoin ». « Il faut remonter à ce qui s’est passé avant », insiste-t-il, faisant référence au club de lui « Matignon » où Laura Prioul était attablée avec des mannequins et deux amis.
« Les mannequins étaient là pour du « promoting » (des jolies jeunes femme sont invitées gratuitement dans des boîtes de nuit pour inciter les clients à consommer) », poursuit Me Herzog, rappelant que la victime présumée était hébergée dans la maison de la grand-mère de l’un de ses amis avec ces mannequins.
Laura Prioul avait raconté au cours de son audition qu’elle n’était pas dans le club de nuit pour du promoting. Me Herzog dit qu’il ne faut pas la croire. Tout comme quand elle dit qu’elle n’avait pas eu de relation sexuelle depuis un mois.
Me Herzog constate en outre qu’aucune trace de sang n’a été retrouvée sur la serviette avec laquelle Laura avait déclaré s’être essuyé la bouche en sang après la gifle assénée par Saad Lamjarred. « Aucune trace de sang et on devrait la croire sur parole ! », tonne l’avocat.
Le procès se déroule devant la cour des assises à Paris depuis le 20 février. Le verdict sera le 24 février.