Le Sénat français accueille la présentation de la 26ème édition du Festival des Musiques Sacrées du Monde de Fès
C’est dans les somptueux Salons de Boffrand du Sénat français que la 26ème édition du Festival des Musiques Sacrées du Monde de Fès a été lancée cette semaine par le président de la Fondation Esprit de Fès, Abderrafih Zouitene, et le le président du Groupe d’amitié France-Maroc, le sénateur Christian Cambon.
Après deux années d’absence du fait de la crise sanitaire, cette 26ème édition du Festival des Musiques Sacrées du Monde de Fès se tiendra du 9 au 12 juin 2022 en version plus courte. Sa programmation est déjà un succès eu égard aux restrictions encore en vigueur de par le monde.
Devant un parterre de personnalités éminentes du monde de la politique, de la culture et des arts, ainsi que des représentants religieux, des acteurs associatifs et des journalistes, la présentation a démarré avec des notes du qanum et de l’oud accompagnant la voix de l’artiste Naziha Miftah, avant que le président de la Fondation de Fès ne dévoile la symbolique du festival et la thématique de cette édition 2022 « L’architecture et le sacré » et son nouveau directeur artistique, Bruno Messina la programmation.
Saluant avec émotion « ces retrouvailles », le président de la Fondation Esprit de Fès a indiqué qu’elle « ont été rendues possibles grâce au succès de la campagne de vaccination et à la mobilisation de tous ».
Dans un monde secoué par des crises et des crispations identitaires, le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde est « un moment privilégié de dialogue des cultures, des religions et d’ouverture sur l’autre », selon M. Zouitene.
« Ces valeurs sont au cœur de notre humanité et doivent être défendues, plus particulièrement dans ce contexte de crise », a rappelé M. Zouitene.
« En ces temps de reconstruction , de renouveau, nous avons choisi de centrer le festival autour de la thématique : l’architecture et le sacré ».
Cette thématique sera l’occasion d’explorer comment les hommes de toutes les confessions ont exprimé par l’architecture leur quête du sacré, a-t-il poursuivi.
« Le Maroc, un des plus vieux royaumes du Monde incarne excellemment cette philosophie. Son histoire est marquée par l’édification de magnifiques lieux de culte et de savoir tels que la Grande Mosquée Hassan II, la Quaraouiyine, la Mosquée de Taza, celle de Tinmel, pour ne citer que ces exemples… », a souligné M. Zouitene
« Ces lieux d’exception ont permis de façonner cet esprit de tolérance et d’ouverture caractéristiques de notre pays », a-t-il relevé, indiquant que « lors de la restauration de la synagogue Slat El Fassiyine à Fès, le message de SM le Roi fut une superbe illustration de l’esprit de tolérance si cher à notre pays ».
Le programme de cette édition verra la présence de troupes artistiques en provenance de plus de 15 pays, du Sultanat d’Oman, Kazakhstan, d’Inde, de France, d’Italie, du Sénégal… et bien d’autres.
La soirée d’ouverture est un voyage de Fès à Jérusalem en passant par le Tibet, le Taj Mahal, la cathédrale Notre Dame de Paris pour finir à Casablanca avec la grande mosquée Hassan II.
Un hommage particulier sera aussi rendu aux traditions musicales de Fès et Meknès lors d’une soirée dédiée à Bab El Makina.
Le Forum de Fès du 11 juin, temps privilégié du Festival, accueillera plusieurs intervenants nationaux et internationaux qui ouvriront de nouvelles perspectives autour de la thématique ‘’ L’Architecture et le Sacré”.
Pour le président du groupe d’amitié-France Maroc au sénat, « au moment où toutes ces crises déferlent sur notre continent, et où tant de souffrances sont subies par des innocents, ce festival est un moment fort de spiritualité et de sérénité, et surtout de tolérance ».
« C’est l’une des caractéristiques du Maroc et de cette villes de Fès, c’est de de voir toutes ces cultures qui se sont croisées et toutes ces civilisations qui se sont respectées » , a-t-il dit.
« A travers la musique, l’architecture et le sacré , chacun va apporter sa sensibilité, sa perception, son sentiment de paix, c’est là l’oeuvre essentiel de ce festival qui est quasiment unique et qui est identifié dans le monde comme étant une très grande manifestation », a souligné le sénateur Cambon.
Le sénat français « s’honore d’avoir accueilli la présentation du festival », ainsi que « ces notes de musiques qui sont les prémices de ce que nous allons vivre là bas », a-t-il ajouté.
Ont notamment assisté à cette présentation, l’ancienne ministre de la Justice, maire du 7ème arrondissement de Paris, Mme Rachida Dati, la ministre de la Culture sous gouvernement Edouard PHilippe, Françoise Nyssen, le conseiller politique près de l’ambassade du Maroc en France, Walid Remmal, l’écrivain de renom Tahar Benjelloun, des sénateurs et sénatrices, dont Vincent Capo-Canellas, Questeur du Sénat, Pierre Cuypers, Laure Darcos, Catherine DUMAS, Dominique Estroso Sassone, Antoine Lefèvre, Hervé Marseille, Isabelle Raimond-Pavero, ainsi que le président de la Fédération protestante de France, François Clavairoly, le conseiller spécial du grand Rabbin de France, vice-président de la confédération des rabbins d’Europe, Moché Lewin, l’aumônier national de France, membre du Collège des Fondateurs Emouna-Sciences Po, Mohamed Azizi, le secrétaire général de la Fédération française du judaïsme marocain, Simon Skira, Mme Myriam Strauss-Kahn, vice-présidente de l’ONG Mekkil’ qui oeuvre activement entre autres dans l’éducation et l’accès à la culture auprès des enfants des douars de la région de Marrakech et l’ancien patron du Groupe Accor, Jean-Robert Reznik .nouveau directeur artistique du festival, Bruno Messina.