« Nous allons proposer notre propre projet qui est humanitaire », a indiqué le diplomate russe dans une déclaration à la presse peu avant une réunion de l’instance exécutive de l’ONU.
Il a dit regretter que la France et le Mexique aient renoncé à soumettre au vote leur projet de résolution sur l’aide humanitaire après 15 jours de discussions.
Ces deux pays ont toutefois décidé de solliciter un vote directement à l’Assemblée générale des Nations Unies où la Russie n’a pas de droit de veto.
Selon des diplomates, Paris et Mexico voulaient réclamer dans leur projet une « cessation des hostilités », une mention jugée « politique » par Moscou, qui a menacé de mettre son veto au texte proposé.
D’après l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU, Dmitry Polyanskiy, la proposition de Moscou sera soumise sous peu à la présidence du Conseil de sécurité assurée, pour le mois de mars, par les Emirats Arabes Unis.
Le projet russe exprime notamment la « profonde préoccupation » du Conseil de sécurité « face aux informations faisant état de victimes civiles, y compris d’enfants, en Ukraine et dans les environs ». Il « exige que les civils, y compris le personnel humanitaire et les personnes en situation de vulnérabilité, dont les femmes et les enfants, soient pleinement protégés ».
Le 2 mars, l’Assemblée avait approuvé une résolution demandant pacifique “immédiat” du conflit entre la Russie et l’Ukraine, notamment à travers le dialogue politique, les négociations et la médiation.
Votée avec 141 pour, 5 voix contre et 35 abstentions lors d’une session extraordinaire d’urgence, la résolution a appelé toutes les parties à respecter pleinement leurs obligations en vertu du droit international humanitaire pour épargner la population civile et les biens de caractère civil.