Le député tunisien, Rached Khiari, justifie la décapitation de Samuel Paty, enquête ouverte
Rached Khiari, député tunisien islamiste, a justifié la décapitation de Samuel Paty, cet enseignant de Conflans-Sainte-Honorine, qui a montré à ses élèves des caricatures du prophète de l’islam. “Insulter le Messager de Dieu” est “le plus grand crime“, a-t-il écrit.
Le parquet antiterroriste tunisien a ouvert, ce samedi 18 octobre, une enquête sur un post publié sur les réseaux sociaux du député Rached Khiari (hors groupe) sur l’affaire de décapitation du professeur d’histoire-géographie, Samuel Paty, a annoncé Mohsen Dali, porte-parole du Tribunal de Tunis, cité par l’agence TAP.
Le député islamiste a posté sur sa page facebook: « Porter atteinte au prophète Mohamed est l’un des crimes les plus graves. Celui qui commet un tel acte doit en assumer les conséquences, qu’il soit un Etat, un groupe ou un individu. »
“Je peux renoncer à mon immunité et au Parlement, mais je ne renoncerai pas à ma condamnation pour ce crime“, a écrit Rashid Chiari dans un autre post sur Facebook après l’annonce des poursuites.
Le Prophète est “plus important et plus grand que la gloire, le parlement, la politique et le monde entier“.
Le substitut du procureur de la République, Mohsen Dali, a indiqué que ce post pourrait être classé, juridiquement comme étant un crime terroriste, selon la loi tunisienne de lutte contre le terrorisme. « Ce post ferait l’apologie de ce crime terroriste« , a-t-il déclaré à l’agence TAP.
Le ministère public près le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a entamé des investigations au sujet de cette affaire, a précisé Dali.
L’enseignant a été décapité vendredi 16 octobre, à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines), par un tchétchène de 18 ans.
Sa décapitation a soulevé en France un vent de colère et d’effroi.