Des hélicoptères « israéliens » ont tiré des missiles sur le Sud de la Syrie, ont indiqué les médias étatiques syriens dans la nuit de jeudi à vendredi, quelques jours après des raids similaires imputés à l’Etat hébreu.
Depuis le début en 2011 du conflit en Syrie, Israël a mené de nombreux raids contre les forces du pouvoir syrien mais aussi ses alliés, l’Iran et le Hezbollah libanais, deux ennemis de l’Etat hébreu.
« Depuis l’espace aérien du Golan occupé, des hélicoptères de l’ennemi israélien ont attaqué avec plusieurs missiles des positions dans la région Sud », a rapporté l’agence de presse officielle Sana, vendredi peu après minuit.
L’agence ne précise pas la nature des cibles mais évoque des « dégâts matériels seulement ».
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui a également fait état de ces raids, évoque des « positions militaires des forces du régime et de milices pro-Iran », dans les deux provinces voisines de Deraa et Qouneitra, qui jouxtent le Golan.
Lundi peu avant l’aube, des raids aériens imputés à Israël par la Syrie ont visé les environs de Damas. Trois civils ont été tués dans des éclats de missiles ayant touché leur domicile, avait assuré la Sana.
L’OSDH avait affirmé que les bombardements ciblaient des positions des forces iraniennes et des combattants du Hezbollah libanais, au sud de Damas. L’ONG avait fait état de la mort de quatre combattants.
L’Etat hébreu, qui confirme rarement ses opérations en Syrie, martèle régulièrement qu’il ne laissera pas la Syrie devenir la tête de pont de Téhéran.
Le 20 avril, l’agence Sana a évoqué des tirs de missiles israéliens contre des cibles dans le désert central de Palmyre.
L’OSDH avait assuré que les cibles visées étaient « des postes militaires de milices iraniennes ».
Ces raids ont tué trois combattants Syriens et six autres étrangers, selon l’ONG, qui n’était pas en mesure de déterminer leurs nationalités.
Déclenché par la répression de manifestations pro-démocratie, le conflit en Syrie s’est complexifié avec l’intervention de plusieurs acteurs étrangers. Il a fait plus de 380.000 morts.