Selon cette organisation basée à New York, qui se fonde notamment sur le témoignage d’un ancien membre des forces de sécurité et de six habitants, les peshmergas (combattants kurdes) ont détenu des Irakiens et étrangers, dans une école à Sahel al-Maliha, une localité à 70 km au nord-ouest de Mossoul,deuxième ville d’Irak reprise au groupe jihadiste en juillet dernier.
Puis, les Assayech (la sécurité kurde) les ont conduits vers une prison à Shiglia, à 45 km de là, puis vers deux sites près de la localité de Zumar, où ils ont été exécutés puis enterrés dans une fosse commune.
"Les preuves (en notre possession) suggèrent que les Assayech ont mené des exécutions massives, nuit après nuit durant une semaine, de membres de l’EI, tuant un grand nombre et peut-être des centaines de détenus mâles", affirme dans Lama Fakih, directrice adjointe pour le Moyen-Orient de HRW dans un communiqué.
"Les autorités irakiennes et kurdes doivent enquêter de manière urgente et transparente sur ces allégations d’exécutions massives et poursuivre les auteurs", ajoute-t-elle.
Les exécutions se seraient produites entre le 28 août et le 3 septembre.
Interrogé par HRW, Dindar Zebari, coordonnateur de l’action internationale du gouvernement autonome kurde (KRG) a démenti ces exécutions. Selon le chef d’Assayech, les peshmergas ont combattu sur un front de 71 km avec l’EI alors qu’un groupe (de jihadistes) tentait de s’échapper en Syrie.
"Durant la bataille, beaucoup de membres de l’EI ont été tués ainsi que des peshmergas et les corps des membres de l’EI tués ont été probablement transportés vers un lieu où ils ont été inhumés", ajoute-t-il selon HRW.
Cette ligne de front, dont il parle se trouve à 40 km du site où les corps ont été trouvés. En outre, ajoute HRW, ses "explications ne sont pas adéquates avec l’état des corps tels qu’ils ont été trouvés, car selon les témoins, ils avaient une balle dans la tête". (afp)