Répondant présents, les ’électeurs marocains se sont rendus aux urnes pour y déposer leur bulletin de vote.
Le taux de participation de 45,40%. à lui seul est assez éloquent. Nul besoin de le commenter en large ou en travers, il parle de lui-même. Un taux largement positif et qui a déjoué tous les pronostiques des meilleurs experts et même des états-majors des partis politiques en lice.
Le corps électoral marocain, majeur et libre, a donc choisi la sagesse et l’efficacité confortant ainsi les liens indéfectibles qui l’unit à son Roi et répondant à Ses vœux de voir une nouvelle Chambre de Députés en conformité avec les aspirations de Son peuple.
Les résultats définitifs, publiés par le Ministère de l’Intérieur confirment la victoire du Parti Justice et Développement (PJD) suivi du Parti de l’Istiqlal, du Rassemblement National des Indépendants (RNI), du Parti Authenticité en Modernité (PAM) et de l’Union Socialiste Des Forces Populaires (USFP).
Une lecture des résultats
Ces élections marquent également une progression du PI, de l’USFP, du RNI et surtout du PAM. Quant au PPS, il enregistre un net recul.
Il semblerait qu’un nouveau paysage politique vient d’émerger au Maroc, marquant la fin d’une période sous l’influence de l’Istiqlal et de l’USFP. Le peuple marocain les a sanctionnés par les urnes et en accordant sa confiance au PJD.
Le PJD doit sa victoire à l’usure d’un gouvernement composé de partis traditionnels en place depuis des décennies qui n’ont pas su renouveler leurs élites et répondre aux attentes du peuple marocain. De plus, les Marocains ont rejeté toue idée de voir une quelconque reconduite de l’ancienne majorité à la primature et à la gestion seule des affaires gouvernementales.
Après dix ans d’un gouvernement dirigé par l’Istiqlal et soutenu par l’USFP et le PPS les Marocains ont voté massivement pour le changement.
Une première dans le monde arabo-musulman et africain : la place de la femme et des jeunes dans la nouvelle chambre des députés
La lecture des résultats indiquent également que les femmes sont très bien représentées à la Chambre des députés. Cette forte représentativité de la gente féminine n’est en fait que l’aboutissement de deux combats, la ferme volonté de Sa Majesté le Roi de protéger les droits citoyens de la femme marocaine mais aussi de l’ascension de ces dernières au pouvoir.
S’agissant de jeunes nouvellement élus, il était normal d’en assurer leur arrivée afin que le Maroc puisse renouveler ses élites dans la sérénité. Ils sont très bien représentés au sein de la nouvelle mandature et surement dans le prochain gouvernement.
On peut donc affirmer, sans complaisance, que le peuple marocain, dans son ensemble, vient d’écrire ce vendredi 25 novembre 2011 une nouvelle page historique.
A l’instance dirigeante du PJD .de constituer un nouveau gouvernement après désignation par Sa Majesté le Roi du Premier Ministre afin qu’il s’attelle sans délai aux affaires du pays.
Les scenarii probables de la composition du nouveau gouvernement semblent se dessiner, notamment après la décision du PAM de se placer dans l’opposition. A mon avis, il y en aurait quatre :
le premier serait une coalition entre le PJD, le PI et le RNI
le second, une coalition entre le PJD, le PI et l’USFP
le troisième, une coalition entre le PJD, le PI, le RNI et l’USFP,
le quatrième, une grande coalition d’union nationale entre le PJD, le PI, le RNI, l’USFP et le PPS.
En conclusion
Par ces législatives du 25 novembre 2011, le peuple marocain et Son Roi viennent de donner au monde arabo-musulman une belle leçon de démocratie.
Par ailleurs, et alors que le Maroc vient de réussir un double jackpot, sociétal sur le plan interne et diplomatique sur la scène internationale, l’Algérie est, quant à elle, en chute libre et sans parachute.
Le Maroc, contrairement à l’Algérie, a organisé des législatives saines, transparentes et respectueuses des normes démocratiques en vigueur chez les grandes nations. Le bon déroulement de ces élections ainsi que de la campagne électorale ont été salués par l’ensemble de la communauté internationale et soulignés par les observateurs nationaux et étrangers présents sur place mais aussi par la presse étrangère.
La réussite totale de ces élections a occasionné une grande migraine aux dirigeants et généraux algériens. Ils sont aujourd’hui aux bords de l’apoplexie, eux qui ont annulé les législatives de 1992, volant la victoire aux islamistes du FIS et déclenchant une période de terreur sans précédent.
De plus, la situation politique et sécuritaire ne plaide pas en faveur de ce pays et met gravement en péril la sécurité, la stabilité, la quiétude des pays voisins et de leur population. Une situation qui ne laisse pas indifférent la communauté internationale et l’interpelle.
Son soutien aux anciennes dictatures libyenne et tunisienne, son parrainage aveugle au mouvement séparatiste du polisario, connu pour ses accointances avec le terrorisme islamiste et le trafic de drogue international, mettent en péril sécuritaire toute la région sahélo-saharienne, mais aussi maghrébine, africaine et, par ricocher, la rive nord de la Méditerranée. Les derniers évènements dans les camps de la honte de Tindouf et au Nord Mali le prouvent.
Il est temps pour les militaires d’Alger de cesser leurs jeux sordides et stériles. Les dès sont désormais jetés. Ils doivent laisser le peuple algérien s’exprimer librement lors des prochaines consultations législatives et présidentielles. Au cas contraire, ils devraient s’attendre à la vindicte populaire comme on l’a vu en Libye, en Egypte et en Tunisie, mais aussi en Syrie et au Yémen.
Qu’ils sachent également, que le taux de participation dans les provinces sahariennes, largement supérieur à ceux des autres provinces marocaines, prouve l’indéfectible attachement à la Mère Patrie et à ses Institutions des sahraouis, une composante à part entière de la nation marocaine.
Je voudrais conclure mon billet par cette simple phrase : nous, marocains, berbères, arabes, musulmans et israélites, venons de donner une belle rouste à ceux qui ne cessent de dénigrer et d’insulter notre pays, son peuple et ses institutions.
Ces derniers doivent maintenant danser et balancer sur le white and black blues car nous sommes des millions, treize à la douze, à leur mettre des coups de pompes aux fesses.