L’ancien ambassadeur de France en Tunisie n’était pas particulièrement apprécié par Ben Ali et ses proches collaborateurs, notamment vers la fin de sa mission, qui a été marquée par un raidissement du régime tunisien à son égard. Et pour cause : il avait commis l’irréparable, à leurs yeux, en ouvrant la résidence de France aux opposants au régime et aux représentants de la société civile tunisienne.
Aujourd’hui à la retraite, M. De la Messuzière raconte les années qu’il a passé en Tunisie sous la dictature implacable de Ben Ali entre 2002 et 2005, les difficultés de communication avec le Palais de Carthage et le ministère des Affaires étrangères, le rôle de plus en plus important joué par les clans familiaux, l’ambiance de fin de règne, diagnostiquant chez l’autocrate Ben Ali un syndrome indonésien, selon le bon mot de Jacques Chirac, ou qualifiant Abdelwahab Abdallah de Raspoutine tunisien.
L’auteur présentera et signera son ouvrage samedi 3 décembre 17h à la Librairie Mille feuilles, La Marsa.
Actuel président de la Mission laïque française, ancien ambassadeur de France, notamment à Bagdad et à Tunis, M. de la Messuzière apportera également ses analyses lors du séminaire sur «La transition tunisienne et sa perception internationale», organisé par l’Association des études internationales et la Fondation Friedrich Ebert, le mercredi 30 novembre à l’hôtel Tunisia Palace, au centre-ville de Tunis.
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