"Non, la crise euro n’est pas terminée (…) mais la France n’est pas aujourd’hui exposée", a dit M. Hollande sur RTL.
"Ne laissons pas croire qu’elle pourrait être attaquée car ce serait la meilleure façon d’alimenter en définitive les anticipations", a-t-il souligné, à cinq jours du premier tour de la présidentielle dont il est le favori.
"Je ne vais pas chercher à effrayer", a-t-il insisté.
"Je pense que les Français doivent faire leur choix en sérénité et en même temps le prochain président de la République aura à régler les questions qui n’ont pas été solutionnées par le précédent, c’est-à-dire la dette, les déficits, la croissance", a poursuivi le candidat socialiste.
"C’est la raison pour laquelle j’ai été clair à la fois sur les disciplines et en même temps, j’ai dit aussi que la croissance devait être mise au coeur de l’orientation de l’Europe", a-t-il relevé.
Interrogé sur l’inquiétude éventuelle des marchés financiers devant les mesures qu’il entend mettre en oeuvre, s’il est élu le 6 mai, notamment en matière de retraites, François Hollande a assuré que cela ne serait pas le cas. "Tout ce que je propose est financé", a-t-il souligné.
Ainsi, le départ à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler tô t et qui ont 41 années de cotisations, "c’est financé à travers une augmentation de 0,1% par an des cotisations salariales", a-t-il dit à titre d’exemple.