Le Roi du Maroc exhorte la communauté internationale à s’impliquer fortement dans le traitement de la problématique migratoire
Le Roi Mohammed VI a exhorté la communauté internationale à s’impliquer fortement dans le traitement de la problématique migratoire, afin de prévenir l’occurrence de drames tel celui de l’île italienne de Lampedusa.
Le Roi a fait remarquer que les relations privilégiées unissant le Maroc aux pays de l’Afrique subsaharienne "ne sont pas que politiques et économiques", mais "ce sont, dans le fond, des liens humains et spirituels séculaires".
Revenant sur la genèse du problème migratoire, le Souverain a rappelé qu’eu égard à la situation prévalant dans certains de ces pays, nombre de leurs citoyens immigrent au Maroc d’une façon légale ou illégale, notant que le Royaume, qui représentait jadis un point de passage vers l’Europe, s’est transformé en destination de résidence.
Le Roi a mis l’accent sur l’approche humanitaire que le Maroc adopte désormais face à l’accroissement sensible du nombre des immigrés venus d’Afrique ou d’Europe, une approche, a précisé le Souverain, conforme aux engagements internationaux du Royaume et respectueuse des droits des immigrés. Afin de traduire dans la réalité une telle approche, le gouvernement a été invité par Sa Majesté à élaborer une nouvelle politique globale relative aux questions d’immigration et d’asile.
Le Souverain s’est félicité de l’accueil largement favorable que cette initiative a rencontré auprès des parties directement concernées par cette problématique, et plus particulièrement les pays subsahariens, les Etats de l’Union Européenne, et les différentes instances et organisations onusiennes, régionales et internationales concernées par le phénomène migratoire et les droits de l’Homme. Cela confirme la crédibilité du Maroc en matière de droits de l’Homme.
Dans ce même contexte, le Souverain est revenu sur l’initiative de "l’Alliance africaine pour la migration et le développement" que le Royaume a présentée, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies de cette année dans le but de conforter cette orientation.
Il s’agit d’une initiative axée sur une vision africaine commune et des principes humanitaires devant présider aux questions migratoires et qui s’appuie également sur la responsabilité partagée entre les pays d’origine, de transit et d’accueil, et sur le lien étroit entre immigration et développement, a ajouté le Souverain.