Youssef Amrani.: le non-Maghreb, un gâchis économique et un handicap politique
Johannesburg, Le non-Maghreb est un « gâchis économique », un « handicap politique » et une « aberration historique », a indiqué mardi l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef Amrani.
«Région la moins intégrée du Continent, l’Afrique du Nord cristallise les ambitions avortées d’une population aux aspirations communes, aux destins liés et à l’histoire partagée », a dit M. Amrani dans la 7ème et avant dernière capsule vidéo lancée par l’Ambassade du Maroc à Pretoria dans le cadre de sa campagne de communication sur le différend régional autour du Sahara.
Le diplomate revient, dans cette nouvelle capsule, sur la morosité d’une intégration nord-africaine qui avance à reculons là où les contextes, les enjeux et les défis exigent une dynamique autrement plus prononcée dans le sens d’une cohésion et d’une construction régionale renouvelée, renforcée et approfondie.
« Il devient aujourd’hui plus que jamais nécessaire de surmonter les blocages existants pour percevoir l’avenir sous le prisme d’une cohérence toujours plus globale, d’une unité toujours structurée et de démarche toujours plus concertée », a souligné M. Amrani, notant que les coûts économiques, politiques et sociaux du non-Maghreb sont faramineux.
Il a rappelé à cet égard que le retard dans le processus d’intégration Maghrébine coûte à chaque pays de la région au moins 2,8% de son taux de croissance annuel.
« Force est de constater que dans les contextes d’incertitudes et d’instabilités actuels, la réalisation de l’Union du Maghreb n’est pas une simple option mais une nécessité absolue », a-t-il fait observer.
Aujourd’hui, la vision, le leadership et l’engagement maghrébins n’auront d’échos que s’ils s’ancrent au plus profond de chacun des pays de la région avec la même force, le même volontarisme et la même détermination dont le Royaume du Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’évertue de faire preuve en tout lieu et en toute circonstance, a soutenu M. Amrani.