Vifs échanges d’accusations entre Donald Trump et Hillary Clinton lors du 2e débat

Les candidats démocrate et républicain à la Maison Blanche, respectivement Hillary Clinton et Donald Trump, se sont livrés à de vifs échanges d’accusations lors du deuxième débat présidentiel télévisé qui a eu lieu dimanche soir à St. Louis au Missouri (Midwest).

L’ancienne secrétaire d’Etat US a tiré à boulets rouges sur les positions et déclarations controversées du magnat de l’immobilier, en soulignant que M. Trump n’est pas qualifié pour devenir commandant en chef des forces armées des Etats Unis.

Elle s’en est prise aux propos "vulgaires et obscènes" sur les femmes que Trump a tenus dans un enregistrement audio divulgué vendredi soir, estimant que même des Républicains soulignent que le milliardaire newyorkais n’a pas les qualités nécessaires pour assumer les responsabilités qu’exige l’exécutif américain.

Ces postions "hostiles" vis-à-vis des immigrés notamment d’origine hispanique, des Musulmans et des femmes suscitent des interrogations quant à sa capacité d’être le président des Etats Unis, ce pays qui célèbre la diversité, a lancé Mme Clinton lors de ce débat modéré par les journalistes Anderson Cooper (CNN) et Martha Raddatz (ABC News), ajoutant que la campagne de Trump est au bord de l’implosion.

M. Trump a réagi en présentant ses excuses – tout en évitant de s’y attarder – pour les propos tenus dans l’enregistrement audio mis en ligne vendredi, en indiquant qu’il voue un "immense" respect aux femmes.

Il a accusé l’utilisation par Mme Clinton, d’une messagerie privée lorsqu’elle était secrétaire d’Etat entre 2009 et 2013, en qualifiant d’"imprudente" la gestion d’informations se rapportant à la sécurité nationale. L’ancienne Première Dame a riposté en faisant observer qu’il n’y a "aucune preuve" qui démontre que ces emails ont été piratés par une tierce partie.

Le magnat de l’immobilier a également vivement critiqué la réforme du système d’assurance santé dite Obamacare, que l’ancienne sénatrice défend bec et ongles, en soulignant qu’il va procéder, une fois élu président, à la suppression de cette réforme phare du président Barack Obama.

Sur le plan économique, Mme Clinton a promis de capitaliser sur les progrès notables réalisés par l’administration Obama qui "a remis le pays sur les rails" après une crise financière suffocante, en ajoutant que les riches doivent soutenir le pays et contribuer à la dynamique économique pour le bien de tous.

Pour M. Trump, il est question de réduire les taxes de 35 % à 15 %, de soutenir la classe moyenne, d’encourager les entreprises et de créer des postes d’emploi.

A une question sur la menace terroriste, Mme Clinton a souligné la nécessité de protéger la sécurité des Etats Unis en luttant efficacement contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, dans le cadre d’une coalition internationale. Elle a promis de cibler les dirigeants de l’organisation terroriste, comme fut le cas avec Al-Qaida.

Le prometteur de Manhattan, lui, a critiqué la politique étrangère adoptée par l’administration Obama, qui n’a pas fait le nécessaire pour venir à bout des extrémistes de Daech, tout en promettant de détruire militairement l’EI.

Les deux candidats ont, par ailleurs, achevé le débat sur une bonne note, en échangeant quelques compliments. Mme Clinton a dit apprécier les enfants de Trump "ce qui donne une idée sur leur père", alors que le magnat de l’immobilier a loué la ténacité de la candidate démocrate.

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