"Cette question du Mistral n’a pas du tout été posée ici, ni par des partenaires au sein du G20, ni par le président Vladimir Poutine parce que ce n’était pas le lieu", a dit le président français lors de sa conférence de presse retransmise à la télévision.
"Je prendrai ma décision en dehors de toute pression, d’où qu’elle vienne, (…) selon les intérêts de la France et mon appréciation de la situation", a-t-il poursuivi.
La France estime ne pas pouvoir livrer le porte-hélicoptères dans les circonstances actuelles du fait des tensions en Ukraine, où la Russie est accusée par les Occidentaux de soutenir les séparatistes pro-russes.
Dans l’entourage de François Hollande, on indiquait samedi que le dossier n’avait pas été abordé lors de l’entretien bilatéral que le président français a eu avec son homologue russe en marge du premier jour du sommet.
D’après l’agence de presse russe Ria Novosti, Moscou donnerait pourtant à Paris jusqu’à la fin du mois pour livrer le premier Mistral, faute de quoi la Russie formulerait d’"importantes réclamations" financières.
Le président français n’a pas voulu se prononcer sur la question d’éventuelles compensations financières parce que, a-t-il dit, le contrat n’a pas été interrompu, mais reporté.
"Il y a des règles liées au contrat et pour l’instant nous sommes dans les règles (…) Donc je ne me pose pas la question aujourd’hui des compensations", a-t-il dit.
Paris et Moscou ont conclu un contrat en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, prévoyant la livraison de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie pour un montant d’environ 1,2 milliard d’euros.