"Le 23 février, ce sera le jour où l’aide humanitaire entrera au Venezuela", a lancé Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, devant une foule de partisans rassemblés dans un quartier à l’est de Caracas.
"L’aide humanitaire va entrer au Venezuela, c’est sûr! Car l’usurpateur n’aura pas d’autre choix que de quitter le Venezuela. Ce n’est pas la première fois que le Venezuela va devoir se libérer d’un tyran, espérons que ce soit la dernière", a poursuivi le président du Parlement, contrôlé par l’opposition.
Il a demandé aux quelque 250.000 volontaires inscrits pour participer à l’acheminement de l’aide stockée à la frontière de se tenir prêts pour "former des caravanes". Le 23 février, cela fera un mois que Juan Guaido s’est autoproclamé président par intérim.
Aux cris de "Liberté!", "Guaido!", des dizaines de milliers de manifestants, brandissant des drapeaux vénézuéliens, se sont rassemblés à la mi-journée dans tout le pays pour accroître la pression sur l’armée, soutien déterminant du gouvernement, afin qu’elle laisse entrer cette assistance.
"Nous demandons aux autorités militaires qu’elles permettent le passage de l’aide, et même qu’elles la protègent pour qu’elle arrive là où elle est la plus nécessaire", a déclaré à l’AFP Juan Perez, 68 ans, lors du rassemblement qui rendait aussi hommage à la quarantaine de personnes tuées depuis le début des mouvements de protestation contre le président Maduro, le 21 janvier.