Valls: polémique sur le dispositif sécuritaire à Nice: « Le gouvernement n’a rien à cacher »
Le Premier ministre français Manuel Valls a affirmé jeudi que le gouvernement n’a rien à cacher au sujet du dispositif sécuritaire mis en place à Nice le soir de l’attentat du 14 juillet, exprimant son soutien total au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
"Le mensonge, la bassesse du débat public, les accusations infamantes sont ce qu’il y a de plus éloigné de Bernard Cazeneuve. C’est un homme de très grandes qualités, politique, professionnelle et morale. Les Français savent qu’ils ont un ministre de l’Intérieur à la hauteur de la situation", a-t-il encore dit. Le président François Hollande avait également défendu son ministre de l’Intérieur, estimant qu’il avait fait preuve pendant cette période marquée par des "menaces très sérieuses" sur la France de "sang-froid", de "rigueur" et de "compétence".
Le ministre de l’Intérieur avait indiqué avoir saisi jeudi l’inspection générale de la police nationale "d’une évaluation technique du dispositif de sécurité et d’ordre public" mis en place à Nice, le soir de l’attentat du 14 juillet, faisant savoir que cette inspection rendrait son rapport dès la semaine prochaine.
"Cette enquête administrative de la police des polices permettra d’établir la réalité de ce dispositif, alors que des polémiques inutiles se poursuivent", avait déclaré M. Cazeneuve dans un communiqué, qualifiant cette initiative de "démarche de transparence et de vérité".
Le quotidien Libération a relancé ce jeudi la polémique sur la sécurisation de la Fête nationale à Nice le 14 juillet, en affirmant qu’une seule voiture de police municipale barrait l’entrée de la zone piétonne de la Promenade des Anglais, où est arrivé le camion utilisé pour l’attentat.
Selon Libération, qui s’appuie sur "une source policière qui a pu visionner les images de la vidéosurveillance (…), un seul véhicule de police, celui des agents municipaux, se trouvait au milieu de la chaussée, côté mer", à l’endroit où l’artère devenait piétonne en ce soir de fête peu avant que le camion arrive.
La publication indique en outre qu’aucune voiture de police nationale susceptible de barrer la chaussée n’était présente avant l’attentat.
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur a assuré que la police nationale sécurisait bien l’entrée de la zone événementielle sur la Promenade des Anglais et que six policiers nationaux étaient présents à cet endroit et ont été les premiers intervenants face au camion qui a foncé dans la foule.