Un deuxième coeur artificiel implanté en France

Huit mois après la mort du premier greffé, un second coeur artificiel a été implanté il y a quelques semaines à Nantes, a-t-on appris jeudi soir.

Le "patient zéro" avait tenu 74 jours avec son coeur artificiel. Bien plus que "la survie à 30 jours" sur laquelle tablait Carmat pour son premier essai. Huit mois après le décès de ce septuagénaire, la société française vient de voir un second de ses coeurs implanté sur un patient au centre hospitalier universitaire de Nantes.

D’après Libération, qui a révélé la nouvelle jeudi avec France Inter, l’opération a été menée il y a plusieurs semaines, "dans la plus grande discrétion", par l’équipe du professeur Daniel Duveau. Ce chirurgien était présent, avec le professeur Christian Latrémouille, lors de la première implantation d’un coeur Carmat à l’hôpital parisien Georges-Pompidou fin 2013. "Tout se serait très bien passé, mais on ne sait rien du patient", indique le quotidien.

La bioprothèse Carmat, de haute technologie, constitue un grand espoir pour la médecine cardiaque. Elle présente la particularité d’être recouverte à l’intérieur de "biomatériaux" tirés de tissus animaux. Ceci afin d’éviter d’avoir à donner au malade des anticoagulants pour empêcher la formation de caillots.

Autre avantage, le coeur de Carmat n’est pas destiné à faire patienter un malade en attente de greffe cardiaque. Il remplace définitivement un coeur défaillant.

Pour le moment, Carmat n’en est cependant qu’à la phase des essais. C’est d’ailleurs une défaillance technique qui pourrait avoir causé la mort du premier greffé. Ainsi, les quatre candidats à la greffe recrutés après le patient zéro présentaient tous "un pronostic vital engagé à brève échéance".

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