Tunisie: l’armée poursuit le pilonnage des positions terroristes dans le mont Meghila
L’armée tunisienne a poursuivi, mardi, le pilonnage des positions des groupes armés retranchés dans le mont Meghila (centre), où un jeune berger a été décapité par des terroristes, a indiqué le porte-parole du ministère de la Défense nationale.
Au premier jour des accrochages, le lieutenant-colonel Belhassen Oueslati a fait état de la mort d’un soldat et d’un homme armé, tandis que trois terroristes armés auraient été mortellement touchés, dont l’élimination n’a pu être confirmée en l’absence des cadavres.
La décapitation du jeune berger a suscité un grand émoi dans l’opinion publique nationale, qui a découvert, après le témoignage d’un cousin, les conditions rudes et la précarité dans lesquelles se débattent les populations de cette zone.
En marge des funérailles du jeune Mabrouk Soltani, inhumée dimanche, la secrétaire d’Etat chargée du dossier des martyrs et blessés de la révolution, Majdouline Cherni, a annoncé "des mesures exceptionnelles sécuritaires, économiques et sociales en faveur des familles habitant à proximité des montagnes et sur les hauteurs, susceptibles d’abriter des terroristes".
A la mi-octobre dernière, la phalange Okba Ibn Nafaa, affiliée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait revendiqué l’exécution d’un berger enlevé dans la région de Kasserine, non loin de la frontière algérienne.
Le groupe terroriste accusait sa victime "d’avoir livré des informations aux forces de l’ordre sur les mouvements" de ses éléments.
La phalange avait mis en garde, via les réseaux sociaux, les bergers et les gardes-forestiers dans cette zone contre toute collaboration avec les forces armées.
En juin dernier, les autorités tunisiennes avaient inscrit plusieurs secteurs du centre et de l’ouest du pays, dont les monts Meghila et Chaambi, sur une liste de zones militaires fermées, à la suite de l’attaque terroriste contre un hôtel à Sousse ayant fait 38 morts parmi les touristes étrangers.