Tribune Sarkozy: « Toute comparaison avec des dictatures est forcément insupportable », selon Hollande

S’il s’est défendu de vouloir « répondre à aucune polémique », François Hollande n’a toutefois pas manqué l’occasion de répondre à la tribune de Nicolas Sarkozy, publiée jeudi soir sur le site du Figaro et qui a provoqué une vague de protestation à gauche, Jean-Marc Ayrault en tête.

Depuis Bruxelles où il assiste à un sommet européen, François Hollande a défendu la ligne de son gouvernement et condamné fermement les mots choisis par Nicolas Sarkozy.

"Laisser penser que notre pays, notre République puissent ne pas être fondés sur les libertés, c’est introduire un doute qui n’a pas sa place, et toute comparaison avec des dictatures est forcément insupportable", a ainsi répliqué le chef de l’Etat à Nicolas Sarkozy, qui compare dans sa triune les écoutes le visant aux méthodes de la Stasi (la police politique de l’ex-RDA). L’ex-président juge également que les principes fondamentaux de la République ont été "foulés au pied" dans les procédures judiciaires le visant.

"Mon devoir comme tout président de la République, a également fait valoir François Hollande, c’est d’assurer l’indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs, l’exercice des droits de la défense, la présomption d’innocence, le respect des décisions de la chose jugée qui s’imposent à tous".

C’est "de faire en sorte que les magistrats puissent faire leur travail dans notre pays, non pas comme ils le pensent individuellement, mais comme le droit leur fait obligation d’agir" et "c’est aussi de veiller à ce que les avocats puissent assurer la tâche qui est la leur", a-t-il poursuivi.

"Je le ferai ce devoir, je l’assurerai ce devoir chaque fois que la justice sera mise en cause, car vouloir atteindre ces principes-là c’est altérer la confiance que les citoyens doivent avoir à l’égard de la justice", a martelé François Hollande.

Concernant les écoutes judiciaires, le chef de l’Etat a pris la défense de Christiane taubira et Manuel Valls, directement mis en cause par Nicolas Sarkozy, insistant sur le fait que les écoutes étaient "décidées par des juges indépendants, sans que l’exécutif, que ce soit le garde des Sceaux et encore moins le ministre de l’Intérieur n’aient à intervenir".

Ces écoutes sont "encadrées par une loi de 2004", a-t-il rappelé relevant qu’à l’époque "ce n’était pas la majorité actuelle qui était en responsabilité". Un pied de nez à l’opposition puisqu’en 2004, le président était un certain Jacques Chirac.

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