Total négociera une dérogation avec Washington sur l’Iran, selon son PDG

Total a bien l’intention de développer un grand projet gazier en Iran et sollicitera une dérogation si les Etats-Unis se retirent unilatéralement en mai de l’accord nucléaire de 2015 et réimposent des sanctions contre Téhéran, a déclaré le PDG du groupe français.

"Si les Etats-Unis décident de remettre les sanctions (en place), nous examinerons les conséquences (…) et nous verrons", a dit Patrick Pouyanné dans une interview publiée lundi par le quotidien The National à Abou Dhabi, où il a signé la veille des accords portant sur deux concessions offshore avec la compagnie émiratie ADNOC.

Malgré des pressions de Washington, Total s’est placé à la tête d’un consortium international avec le chinois CNPCI et a signé en juillet dernier un accord de plusieurs milliards de dollars pour développer la phase 11 du vaste champ gazier offshore Pars-Sud en Iran.

En janvier, le président américain Donald Trump a exigé des Européens qu’ils aident à remédier aux "terribles lacunes" de l’accord nucléaire, faute de quoi les Etats-Unis réimposeront des sanctions et sortiront de facto du pacte conclu en 2015 avec les autres grandes puissances.

Si M. Trump décide de maintenir des dérogations, "nous irons de l’avant avec le projet" gazier, a dit M. Pouyanné.

"Si les Etats-Unis décident de ne pas signer la dérogation, quelle sera alors notre position? C’est assez simple, comme le projet a été accordé avant cette décision (éventuelle américaine), justement pendant la période où nous pouvions signer", a expliqué le PDG de Total, ajoutant: "Nous demanderons une dérogation aux autorités américaines". (afp)

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