"C’est toute l’importance du CICR: ils arrivent toujours à rejoindre les populations, sauf si cela leur est réellement impossible. Cette déclaration est donc très inquiétante", a déclaré Navi Pillay dans une interview à l’AFP, en référence à une déclaration du président du CICR, Peter Maurer.
"Nous ne pouvons pas développer nos opérations suffisamment vite face à l’aggravation de la situation humanitaire en Syrie", a dit jeudi M. Maurer. "Il y a beaucoup de points blancs où aucune aide ne parvient, nous ne savons pas quelle est la situation ni combien de personnes sont concernées", avait-il ajouté.
Mme Pillay a qualifié de "très significatif le fait que le CICR se soit dit incapable de mettre en oeuvre ces principales missions".
La Haut commissaire a par ailleurs critiqué "l’échec" du Conseil de sécurité de l’ONU à mettre un terme à la crise en Syrie.
"L’échec à venir en aide aux populations victimes est rendu évident par les faits survenus depuis plus de 18 mois et par les milliers et milliers de personnes tuées en Syrie", a-t-elle indiqué en marge du Forum de Bali sur la démocratie, qui s’est achevé vendredi sur l’île indonésienne.
"J’appelle le Conseil de sécurité à suivre les conventions qu’il a lui-même adoptées, les normes qu’il a établies, c’est-à-dire assurer la paix et la sécurité dans le monde", a-t-elle ajouté.